31 décembre 2023

Québec 2024, mon anticipation

 

En 1999, j’ai écrit un roman de science-fiction pour adolescents, qui se déroulait au Québec, 25 ans plus tard: en 2024, donc. Nous y voici.

Les Voleurs d’espoir fut publié en 2001, puis republié en 2013.

Pour l’écrire, j’avais dressé une liste de quelques traits marquants du Québec: l’hiver, le français, le désir d’indépendance, la faible natalité, puis je les avais tous exagérés à l’extrême.

Influencé par le référendum de 1995 et la crise du verglas de 1998, j’avais donc imaginé un hiver permanent, un Québec indépendant 100% francophone et une natalité nulle avec un héros de 14 ans : Hugo, le dernier-né des Québécois. Un ado en quête de justice au cœur d’un réso virtuel.

Sans le savoir, j’avais écrit une dystopie.

Seul bon point dans mon anticipation : la natalité continue de baisser. Pour le reste, on peut dire que je me suis bien planté dans mes projections. La défense du français au Québec est une lutte toujours à refaire. L’indépendance n’est plus une priorité. Et la planète de 2024 se réchauffe plus que jamais.

Je me suis rattrapé dans le roman suivant : Les Voleurs de mémoire qui remporta le Prix des Libraires.

Le Québec de 2039 y est devenu un immense désert…
 

23 décembre 2023

Mon top 12 pour 2023

 
Mes lectures coups de cœur de 2023 : polars, nouvelles, essais, romans et autres. Hautement subjectif.

 

La mer de la tranquillité, Émily St. John Mandel. Alto. SF. «Et si c'était toujours la fin du monde?» Magistral, poétique, miase en abîme de l'autrice, réflexions sur l'écriture. intelligence.

 

La Colère, S.A. Cosby. Sonatine. Polar. Deux pères ex-taulards, l’un noir et l’autre blanc, tous deux homophobes, décident de venger leurs deux fils gays assassinés. Puissant et tarantinesque.

 

Une, deux, trois, Dror Mishani. Série noire Gallimard. Polar. Des intrigues originales qui tournent autour de rapports hommes-femmes bien tordus. Un enquêteur qui se questionne avec beaucoup d’humanité. Tous les titres de cet auteur israélien sont remarquables.

 

Nom, Constance Debré. Flammarion. Roman/récit. Écriture minimaliste, coup de poing, addictive. Comment renier sa famille tout en la racontant.

 

Tableau final de l’amour, Larry Tremblay. La Peuplade. Roman/récit. Le peintre Francis Bacon et son amant, modèle. Poignant jusqu’à la mort, comme les toiles du maître.

 

La Méduse, Boum. Pow Pow. BD. L’histoire d’une perte de vue. Graphique et touchant.

 

Chocolaté - Le goût amer de la culture du cacao, Samy Manga. Écosociété. Essai. L’exploitation des producteurs de fève de cacao au Cameroun racontée par un jeune Camerounais qui s’en est sorti. Révoltant, saisissant.

 

Il fallait se défendre - L’histoire du premier gang de rue haïtien à Montréal, Maxime Aurélien et Ted Rutland. Mémoire d’encrier. Essai. Où l’on apprend que le racisme de la police et des blancs ont eu un effet de protection, de défense. Découverte d’une époque (80’s) où je n’étais pas au Québec.

 

De la jalousie, Jo Nesbo. Série Noire Gallimard. Polar. Des nouvelles noires sur un thème sombre par le maître du genre policier norvégien. Plaisir simple.

 

Cinq dans tes yeux, Hadrien Bels. Pocket. Roman/récit. Marseille vu de l’intérieur. Nostalgie, truculence et cinéma. Grande joie de lire !

 

Manuel d’éducation punk - La visite au musée, Myriam et Ezra Elia. Flammarion. Album. Provoquant, érudit, hilarant. Relu 100 fois avec le même bonheur.

 

Domaine Lilium, Michael Blum. Héliotrope noir. Polar. Un roman noir qui parle d’architecture. Entre Tel-Aviv, Drancy, la Bretagne, puis la Gaspésie. Original et prenant.

 

Merci à la BAnQ pour tous les essais, erreurs et découvertes.

Merci aux librairies Le Port de tête et L’Échange.

Merci à Séverine pour Cinq dans tes yeux et à Angèle Delaunoy pour Chocolaté.

 

20 décembre 2023

Moka a disparu sur OhDio

MOKA A DISPARU est désormais disponible 
en version audio sur OhDio. 
C'est gratis en cliquant ici.

Avec les voix de Antoine Marchand-Gagnon, Madani Tall, 
Paul Ahmarani, Sharon Ibgui, Stéphanie Arav 
et Tania Kontoyanni.

Réalisation : Sébastien Heppell - Technique : Guy Charbonneau
Musique originale : APM