31 janvier 2010

Slogans

On ne se refait pas et le rédacteur publicitaire qui sommeille en moi n’a pas pu s’empêcher d’écrire quelques slogans qui pourraient promouvoir SA PROPRE MORT.

Quand je travaillais à Paris, on appelait ça des «accroches». À Montréal, on parle plus simplement de «titres».

Voici les miens :

- Quand Facebook rencontre Albert Camus.

- Si la vengeance est un plat qui se mange froid, il y en a qui vont déguster.

- Partir, c’est mourir un peu. Revenir, c’est tuer beaucoup.

- Même si votre acte est gratuit, vous allez payer pour.


Mon éditeur a préféré créer son propre slogan :

- Un seul clic suffit pour détruire une vie.

Assez efficace, je trouve.


Quant aux concepteurs-réalisateurs de la bande-annonce de mon roman – Julia et Charlie Marois – ils ont pondu plutôt cette formule choc :

- Clara est morte il y a quatre ans. Maintenant, c’est à eux de mourir.


Vous avez une préférence ? Ou pas ?

30 janvier 2010

Écrire et courir


La lecture d'Autoportrait d'un auteur en coureur de fond d'Haruki Marakami a eu des effets bénéfiques pour mon corps et mon esprit.
Dans son livre, Murakami raconte comment il a commencé à courir en devenant écrivain - pour maigrir, garder la forme et ne penser à rien. Il revient sur divers marathons et entrainements, à Boston, Hawaï, New York, Athènes et au Japon. Son récit reste toujours humble, sincère et généreux. Ça se dévore et surtout, l’écrivain explique le lien étroit entre la course et l'écriture.
Pour lui, les trois qualités que doit posséder un romancier sont:
1 - le talent
2 - la concentration
3 - la persévérance.
Surtout, il affirme qu’«écrire des romans est fondamentalement un travail physique.»
J'abonde en son sens.
Je raconte toujours dans mes ateliers littéraires que j'ai débarqué à Montréal en 1992 avec deux rêves en tête : courir un marathon et écrire un roman.
La semaine après avoir lu son autoportrait, je suis allé courir cinq fois. Bon, je me suis calmé depuis, mais c'est un encouragement pour franchir un jour la mythique distance de 42,195 km.

25 janvier 2010

Sa propre bande-annonce

Pour visionner la bande-annonce de SA PROPRE MORT, il suffit de cliquer ici.

22 janvier 2010

Camus, Girard et moi

Rassurez-vous, je ne me compare nullement à Albert Camus, encore moi à René Girard. Mais ces deux auteurs ont, chacun à leur manière, influencé l’écriture de Sa propre mort.

Je vous explique.

Je l’ai déjà dit sur ce blogue, j’ai profité d’une bourse du CAC pour écrire mon dernier roman. Concrètement, cela signifie que j’ai effectué des recherches pratiques, mais aussi théoriques et donc passé des jours entiers à la Grande Bibliothèque. Un endroit que j’adore. Je n’avais jamais consacré autant de temps à la préparation d’un livre.

Ma technique de recherche était simple. Je tapais un mot dans le catalogue Iris et je voyais quels titres apparaissaient. L’histoire que je voulais écrire traitant de vengeance, j’ai ainsi écrit vengeance, violence, remords, honte, dégoût, mémoire, amnésie, suicide... Ces recherches m’ont amené dans différentes directions, dont la découverte de l’œuvre de René Girard et plus particulièrement de son ouvrage intitulé La Violence et le sacré. Il y décortique les mécanismes de la vengeance humaine et des moyens que l’homme a trouvés depuis la nuit des temps pour enrayer ce cycle infernal. Passionnant. Le 4e de couverture de mon livre en est imprégné.

Je suis aussi tombé sur La Chute d’Albert Camus. De cet auteur dont on célèbre l’anniversaire de la mort en ce mois de janvier 2010 (pure coïncidence), je ne connaissais que L’Étranger, un roman qui ne m’a jamais accroché. En fait, plus je le relis, plus je l’aime, mais de prime abord, la froideur générale du texte m’avait toujours laissé de marbre. À l’opposé, La Peste est un roman époustouflant par ses thèmes, ses personnages et son écriture.

Pour revenir à La Chute, je l’ai lu et relu. Une œuvre intimidante, la dernière de Camus. Le personnage principal, Jean-Baptiste Clamence est juge-pénitent, installé à Amsterdam. Il garde un souvenir précis du cri d’une femme qu'il n'a pas tenté de sauver. C’est ce qui m’intéressait dans cet ouvrage ; le rapport au souvenir, au remords, au jugement des autres, à la douleur.

Sa propre mort commence à Paris, dans le 1er arrondissement. Dans un appartement où j’ai vécu avant de venir vivre à Montréal.

Le personnage principal, Clara, va se promener avec son frère sur la Passerelle des Arts, non loin de là. Elle lui montre le pont d'où la femme du livre de Camus s'est jetée.

La Chute a ponctué mon roman, du début jusqu’à la toute fin, sans que ce soit prémédité de ma part.

L’écriture de Camus est si puissante, intelligente, dérangeante, que je ne peux me référer à cet ouvrage qu'avec une sincère humilité.

Voilà, je voulais juste rendre hommage à ces deux auteurs qui ont, malgré eux, aidé l’écriture d’un roman noir très montréalais.

18 janvier 2010

Lancement de Sa propre mort


Il y aura un lancement pour mon dernier roman noir: Sa propre mort, à l'excellente librairie Le Port de tête.
Vin, bouchées, meurtres: venez nombreux.
Jeudi 28 janvier de 17 h à 20 H
262, avenue du Mont-Royal Est, Montréal

11 janvier 2010

SA PROPRE MORT


Mon 4e roman noir pour adultes sort le 25 janvier, publié par la courte échelle.

Voici le 4e de couverture de Sa propre mort:
Aucun geste n’est anodin et chaque acte porte à conséquence. Tapi au fond de notre mémoire, le besoin de vengeance n’attend qu’un signe pour se manifester.
Il ne s’agit pas d’une simple question d’honneur. C’est un cycle infernal de violence que l’homme cherche à enrayer, depuis la nuit des temps. Il y parvient souvent, mais il ne peut pas toujours arrêter le massacre. Cette histoire en est la preuve.

08 janvier 2010

Le Devoir fête ses 100 ans


Le 10 janvier 2010, le quotidien Le Devoir aura cent ans.
J'adore ce journal. Je le lis chaque matin (je suis abonné à la version électronique et j'achète religieusement l'édition papier du samedi).
Il y a quelques années, j'ai eu la plaisir de travailler sur la publicité du Devoir, au sein de l'agence Diesel (maintenant Sid Lee). Nous avions alors développé une série d'annonces typographiques (le budget est toujours source de créativité).
Je vous en montre deux: celle concernant les épais fut dure à vendre, mais elle a fini en superpanneau, à mon plus grand plaisir.
La seconde était conçue spécialement pour le Salon du livre de Montréal et je ne suis pas sûr qu'elle ait jamais été publiée...

07 janvier 2010

Alibis, hiver 2010


Ma nouvelle Créativité létale est dans le numéro 33 d’Alibis - hiver 2010.
Ça commence ainsi :
Vous pouvez tuer de mille et une façons. Vous pouvez empaler, noyer, immoler, défenestrer, empoisonner, décapiter, poignarder ou même étrangler, voire électrocuter.
Vous avez l’embarras du choix.

Si vous optez pour l’usage d’une arme à feu, vous voilà face à une pléthore de solutions plus séduisantes les unes que les autres : revolver, pistolet automatique, fusil de chasse, mousqueton, carabine, mitrailleuse ou même lance-roquettes, voire orgues de Staline.

Chacun opérera selon ses goûts, ses perversions. Les circonstances jouent, mais la finalité demeure : quelqu’un doit y passer.
À vous de décider de quelle manière...


Également au programme, des fictions de Patrick de Friberg et Alexandre Babeanu, que je n'ai pas encore lus, ainsi que de Jean Pettigrew, éditeur du magazine et des éditions Alire.