28 décembre 2018

Mon top 10 lectures 2018

(Dans un total désordre)


Le Lambeau de Philippe Lançon (Gallimard)
Tout le meilleur a déjà été dit sur ce récit troublant, érudit, bouleversant.

La vie magique de Natalie Jean (Leméac)
Parce que l’auteure ose parler du bonheur. Et que sa plume est belle.

La Serpe de Philippe Jaeneda (Juillard)
Pour le travail d’enquête, la mise en abîme de l’auteur, le personnage de Georges Arnaud, le suspense.

Mykonos de Olga Duhamel-Noyer (Héliotrope)
Plongée dans l’été, le sexe, les vacances, le soleil, les sentiments troubles. Sans détour.

Pour services rendus de Iain Levison (Liana Levi)
Un polar bien ficelé, crédible, sur fond de guerre du Vietnam. Une écriture accrocheuse, sans forcer la dose.

Une si longue impatience de Gaelle Josse (Notabilia)
Superbe récit sur la douleur d’une mère qui attend son fils.

L’Arabe du futur 3 de Riad Satouf (Allary)
J’attends le tome 4.

La supplication de Svetlana Alexievitch (J’ai lu)
Comment écrire un simple roman après ces témoignages autour de Tchernobyl ?

La Daronne de Hannelore Cayre (Métailié noir)
Un angle original, un personnage drôle et efficace. La Darone sera jouée au cinéma par Isabelle Huppert. Hâte de voir ça. Merci à Marine de la librairie Gallimard de Montréal pour cette recommandation.

L’affaire Furtif de Sylvain Prudhomme (Gallimard – L’arbalète)
Aussi mystérieux que captivant, original et dépaysant. Un voyage burlesque et poétique.
Merci à Antoine de la librairie Le Port de tête pour cette recommandation.
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22 novembre 2018

Montreuil 2018

Je serai de nouveau cette année au Salon du livre Jeunesse de Montreuil du 28 novembre au 2 décembre 2018, à l'invitation de Québec Éditions.
J'y présenterai le tout nouveau Moi, c'est Tantale, publié dans la collection Griff chez Isatis.
Voici mon horaire:

Jeudi 29 novembre
Québec Éditions K22
11h- 12h

Vendredi 30 novembre
Québec Éditions K22
16h- 17h

Samedi 1er décembre
La Pastèque C13
17h30- 19h
Québec Éditions K22
19h-20h

Dimanche 2 décembre
La Pastèque C13
14h30- 16h
Québec Éditions K22
16h- 17h



10 novembre 2018

Wir lernen Deutsch

Une Russe, deux Syriens, trois Italiens, un couple d'Ukrainiens, trois Mexicains, un Américain, une Brésilienne, une Espagnole, un Chinois de Taïwan, un Français, un couple de Québécois, un Indien, un Péruvien et un Roumain apprennent l'allemand ensemble. 
Nous voici à la Volkshochschule de Berlin. Le choix de cours offerts et les écoles dans toute le ville répondent vraiment à tous les besoins.
Quatre cours de quatre heures par semaine, de 17 h à 21h15, pendant cinq semaines. C'est intensif, mais efficace.
Le groupe est vraiment hétéroclite par ses nationalités, mais aussi par l'âge des élèves: Chiara a 19 ans et moi 40 de plus. Mais aussi par les raisons de sa présence à Berlin: réfugiés, étudiants en doctorat, travailleurs fraichement débarqués, carreleur ou cuisinier.
Nous suivons le cours Deustch A1.1. pour débutants, spécial intégration.
Quand on ne comprend un mot, il y a toujours l'anglais ou l'espagnol pour échanger entre nous. Tout le monde s'en sort donc, sauf les deux Ukrainiens qui ne parlent pas ces langues. Ils avaient du mal à suivre, jusqu'à l'arrivée d'Annah qui parle anglais. Alors quand Victor veut un renseignement, il s'adresse à elle en russe et elle lui explique. Tout le monde les écoute échanger. On s'assure que ça fonctionne et la professeure reprend.
Alles gut!


30 octobre 2018

Ende Gelände


Cette fin de semaine, nous sommes allés à Ende Gelände. La minière RWE a décidé d'abattre les 10 % de la forêt Hambach (Hambi pour les intimes) qu'elle n'a pas déjà détruits (près de Buir). Depuis 6 ans, un mouvement de résistance s'est installé. Occupation des bois, actions sur le terrain... La mine de charbon (lignite) à ciel ouvert est immense - la surface de Paris. Le spectacle est affligeant. Le bilan carbone de la Rhénanie est une catastrophe.
Chaque année, une grosse opération a lieu sur le terrain. Pendant que nous manifestions face aux excavatrices qui grugent le sol en direction des bois, des milliers d'activistes bloquaient la voie ferrée qui relie la mine à la centrale thermique, ainsi que l'autoroute. Actions non-violentes. Police en masse, arrestations en masse. Tout le monde a été libéré. Le soir, retour au camp, installé depuis peu suite à l'évacuation par la police de l'emplacement prévu. L'organisation et la logistique sont impressionnants: organiser, loger, nourrir 6500 personnes! 

Les gens viennent de toute l'Europe, dont un train complet en provenance de Prague (+ deux Québécois.e.s). La cuisine (bio, local, vegan) est délicieuse. Une tonne de pain par jour! L'ambiance est fabuleuse. On parle, crée des contacts, échange des infos, participe aux tâches. Durant la nuit, l'action continue: alimenter et apporter du renfort aux activistes qui occupent la track. Nous allons chercher des militants libérés aux gares de Aagen et Duren. Le dimanche, nous avons marché dans les allées de Hambi où des barricades sont érigées. Les maisons dans les arbres ont été détruites par RWE et on craint un retour des mêmes sur les lieux. 
Un week-end très intense, qui donne à la fois espoir et fait craindre le pire. À noter: pendant deux jours, entourés par 6500 personnes en grande majorité dans la vingtaine, nous n'avons vu personne qui regardait son téléphone. Discussion, action, fête, solidarité. Hambi bleibt!



18 octobre 2018

Moi, c'est Tantale. Et toi?

Le tantale est un métal rare, précieux et très recherché. Que nous apprendrait-il s’il pouvait tout nous révéler ?
Découvrez ses aventures et son voyage depuis la République démocratique du Congo où il est extrait, en passant par l’Asie où il est transformé, pour arriver dans nos téléphones cellulaires. Et après ? Qu’est ce qu’il devient ? Tantale nous raconte tout.

André Marois s’est glissé dans la peau de ce métal avec le sens du scénario et de l’ironie qu’on lui connait pour en faire un récit haletant, rempli de rebondissements.
Loin du discours culpabilisateur habituel, ce roman graphique entraine une prise de conscience sur notre consommation à outrance, une réflexion sur la provenance des objets que nous utilisons chaque jour.

Illustré par Julien Catanié. Publié aux éditions de l'Isatis dans la collection Griff.



Lancement le mercredi 7 novembre à la librairie L'Euguélionne à Montréal.

25 septembre 2018

C'est un départ


Après trois semaine superbes sur la côte Nord, Nous partons en Europe jusqu'en juin 19.
D'abord Berlin, puis on verra.
La maison est louée, le chalet est en bonnes mains, l'auto est prêtée.
Sac à dos, ordinateur, carnet de croquis.
Nous allons nourrir notre tête ailleurs, créer, profiter de la vie.
Je donnerai des nouvelles ici et sur ma page Facebook.

Le numéro de mon téléphone cellulaire ne sera plus joignable à partir du 1er octobre, mais je serai toujours au bout de mon courriel ou sur Messenger et autre Skype.

À bientôt, ici ou là.

30 août 2018

Mystères à l'école


Après Meurtres à la Librairie, à la Bibliothèque (auquel jai participé) et au Musée, Richard Mignault lance Mystères à lécole aux éditions Druide. Un recueil de nouvelles policières qui sadresse cette fois-ci aux jeunes. Nous sommes 14 auteur-trices à partager ces 280 pages :
Chantal Beauregard, Geneviève Blouin, Simon Boulerice, Laurent Chabin, Evelyne Gauthier, Karine Lambert, Martine Latulippe, André Marois, Chloé Varin, Pierre-Yves Villeneuve, Léo Le Brun, Sonia Sarfati, Robert Soulières et Suzanne Myre.
Jy signe une nouvelle intitulée Encanador ! où un garçon découvre un jeune inconnu dans le couloir de son école. Celui-ci ne semble savoir dire quun mot étrange : encanador. Lenquête de notre héros lui fera découvrir lidentité du mystérieux personnage et lamènera à se poser des questions sur lécole obligatoire et les immigrants illégaux.
En librairie dès le 12 septembre 2018.
Lancement le 18 septembre à la librairie de Verdun.
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28 juillet 2018

Une appli pour lire?


À la suite de notre Prix des Incorruptibles 2016 en France, l’association du même nom nous a proposé d’offrir Le Voleur de sandwichs dans une application disponible seulement pendant l’été 2018. Au menu : notre livre à lire en ligne, mais aussi des liens vers d’autres livres, nos portraits, une vidéo, un quiz et autres. C’est simple, bien fait, ludique.
Les jeunes liront-ils plus ainsi ? Liront-ils mieux ? Je n’ai aucun moyen d’en juger. Je pense qu’offrir un support supplémentaire de lecture ne peut pas nuire. Surtout, cette appli n’est pas la finalité de notre livre, elle n’est qu’un moyen temporaire et supplémentaire, après-coup, de le rendre accessible aux jeunes lecteurs et lectrices.
Les auteurs ont bien sûr été payés pour cette utilisation spéciale.
Il y a 7 applications numériques d’été des Incos disponibles sur Google Play Store et Apple Store. La notre est celle des CE2-CM1. Elles sont toutes gratuites.
C’est à suivre, donc.
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16 juillet 2018

Ravi du Ravinala

Le Voleur de Sandwichs continue de plaire aux jeunes lecteurs. Après le Prix des incorruptibles en France et le prix Atrapallibres à Barcelone, il vient d'obtenir le premier prix dans le cadre du prix littéraire Ravinala du livre voyageur / Madagascar (catégorie CE2 / CM1).
534 élèves des classes de CE2 et CM1 ont participé à ce vote.
Les résultats ont été annoncés officiellement lors de la première édition de la semaine de la littérature de jeunesse de Tananarive.
Merci aux jeunes lecteurs et lectrices de l'Océan Indien.

07 juillet 2018

Réimpression, j'écris ton nom.




Réimpression : pour l’écrivain, ce mot sonne comme l’exact opposé de pilon. Le premier déclenche des sourires, le second nous plonge dans le doute et la déprime.
J’en parle ici, parce que j’apprends que mon roman jeunesse Blanc comme la mort vient d’être réimprimé pour la première fois depuis sa parution en 2000. C’est une sacrée belle surprise.
Ce qui est formidable, c’est que 18 ans plus tard, mon histoire vit encore. Elle rencontre de nouveaux lecteurs et lectrices. Youpi !
Pourquoi cet intérêt pour ce livre ? La réponse se trouve forcément du côté des écoles. Un.e professeur.e aura décidé de mettre Blanc comme la mort à l’étude. C’est la seule explication possible, car c’est ce qui se produit avec Les Voleurs de mémoire et Où est Agota ?
 Pour La Forêt des insoumis, jamais je n’aurais imaginé qu’un livre qui traite des insoumis québécois pendant la première guerre mondiale connaitrait un nouveau tirage. Mais là aussi, le sujet intéresse en classe et mon atelier sur Le Québec en guerre permet d’aborder ce sujet difficile.
Côté pilon, d’autres livres disparaissent sans jamais avoir trouvé leur lectorat. On procède à des réductions d’inventaire, on coupe dans les stocks. On pilonne, quoi, même si ce terme est proscrit.
Dans certains cas, je me dis, OK, ce n’était peut-être pas mon meilleur. D’autres échecs, par contre, restent plus inexplicables. Mes amis ont aimé ces romans. La critique aussi. Alors, que se passe-t-il ? Allez savoir ; la littérature n’est pas une science, fort heureusement.
Mon record personnel reste Le Voleur de sandwichs qui en est à sa 6e réimpression.

19 juin 2018

Le Montréaler

Parce que j'aime Montréal, le vélo, le chant et les histoires sombres, j'ai écrit une courte histoire intitulée «À nous la rue!» dans cette édition spéciale du Montréaler, publiée par Somme toute.

Le livre regroupe 60 artistes: illustrateurs.trices et auteurs.trices.


Le lancement aura lieu le 21 juin à 17h, à la Station F-MR.

16 juin 2018

Gémeaux ?!

Tout Garni se retrouve 4 fois finalistes aux Prix Gémeaux 2018.
Pour ma part, je suis finaliste dans la catégorie Meilleur texte pour une émission ou série produite pour les médias numériques : jeunesse.
C'est ma première sélection et je vois bien qu'il y a 3000 finalistes, mais c'est quand même vraiment chouette.
Bravo à toutes celles et ceux qui ont participé au projet!

31 mai 2018

Le prix Atrapallibres pour El lladre d'entrepans

Belle nouvelle en provenance de Barcelone. Notre Voleur de sandwichs vient d'y remporter le prix Atrapallibres dans la catégorie 9 ans.  

El lladre d'entrepans a été publié par la maison d'édition Cruïlla.

Les prix seront remis le 4 juin à la bibliothèque Jaume Fuster.


Moltes gràcies a tots vostès. Gràcies a l'editorial Cruïlla. Viu llibres il·lustrats i sobretot ... mira els teus entrepans.

24 mai 2018

Un nouvelliste atteint de lucidité chronique

Voici une critique de L'oeuvre incomplète d'Amilcar Torpp publiée sur le site Culture Hebdo:
« Le plaisir de lire est doublé quand un écrivain élève le niveau avec des tournures de styles, des métaphores, des envolées lexicographiques qui nous font jubiler. C’est exactement à quoi vous risquer d’être confronté en fréquentant André Marois (la littérature française avait déjà son André Maurois). Sur des illustrations de Pierre Pratt l’homme de lettres présente L’œuvre incomplète d’Amilcar Torpp. Ne vous attardez pas trop au titre, c’est comme s’il fallait en trouver un. Ce sont des nouvelles avec pour chaque chapitre un univers particulier. C’est comme un musicien qui fait des gammes, lui se joue de la nouvelle comme un virtuose qui tutoie l’excellence. Mais ce qui frappe c’est qu’il est sans doute atteint de lucidité chronique car son sens de l’observation est renversant. Que du bonheur à chaque page. Dans le genre de la nouvelle, vous avez ici l’équivalent d’une classe de maître. »

J'en suis baba.

13 mai 2018

Tuer pour dessiner


La première critique de notre Oeuvre incomplète d'amilcar Torpp est parue dans Le Devoir sous la plume de Fabien Deglise.
Elle se finit ainsi: «C’est étrange et brillant à la fois. C’est ludique et bien ficelé, mais au final, c’est surtout aussi mystérieux comme objet que le destin du personnage qui en occupe le centre.»
Merci!
https://www.ledevoir.com/lire/527494/tuer-pour-dessiner

24 avril 2018

L'oeuvre incomplète d'Amilcar Torpp - le 4e de couv'

Ça commence par un noyé qui serre contre lui 32 couvertures de polars.
Ça continue avec un flic qui décide de résoudre ce casse-tête à sa manière.
Ça donne 32 histoires qui se répondent, mais pas toujours, avec un pistolet voyageur, un illustrateur qui s’exile pour oublier et plein de personnages tordus.
Ça se passe à Lisbonne et Berlin, au Mexique, au Québec et en France.
C’est à la fois un livre illustré, une œuvre inachevée et un roman policier. Un récit intrigant, tout en atmosphère. 


Éditions Somme toute

Lancement le jeudi 10 mai au Ping-Pong Club.

19 avril 2018

Frye Festival


Je serai au Frye Festival à Monction (Nouveau-Brunswick) du vendredi 20 au lundi 23 mai 2018.
Voici mon horaire sur place:
 
Samedi 21 mai 
9h30 à 12h 
FestiJeunesse (BIL)
Bibliothèque de Moncton et Centre Croix Bleue
Entrée libre

15 h 30
Écrire des livres jeunesse (FR)
Bibliothèque publique de Moncton
10$

Dimanche 22 mai
14 h
Écrivain en herbe (BIL)
Centre culturel Aberdeen
Entrée libre

Lundi 23 mai
Animations scolaires aux écoles Saint-Henri et Camille-Vautour



09 avril 2018

L'oeuvre incomplète d'Amilcar Torpp, bientôt...

L'oeuvre incomplète d'Amilcar Torpp arrivera en librairie le 24 avril.
Un lancement est prévu le 10 mai.
Plus d'infos bientôt...

03 avril 2018

Incipit en feu #15


Il n’y a pas le feu. La date de tombée des textes a été fixée au 1er septembre 2018.

17 mars 2018

Incipit en feu #14


Tu lis les nouvelles et t’apprends qu’une horde de barbares dégénérés a mis ton village à feu et à sang. Tu fais quoi ?

08 mars 2018

Facteur aggravant

À la demande de l'UNEQ, j'ai écrit une nouvelle intitulée Facteur aggravant.
On peut la lire sur Opuscules, le site de la littérature québécoise mobile.
On peut aussi m'écouter la lire.
Il y est question d'un postier qui décide de prendre son destin en main...


06 mars 2018

Incipit en feu #13

Son téléphone vibra. Le signal pour commencer les feux d’artifice. La lampe frontale de Victor était encore à plat, alors il fouilla dans sa poche, trouva le Zippo et l’alluma pour s’éclairer. Un peu trop proche de la caisse, il faut croire, car l’explosion qui s’en suivit lui arracha le bras droit. Comme quoi il ne faut jamais jouer au pyrotechnicien quand t’as huit bières dans le corps. 

27 février 2018

Incipit en feu #12


— On fout le feu à la pizzeria, on touche le fric de l’assurance et on crisse notre camp.
— C’est pas si simple.
— Pourquoi pas ? Je connais plein de gens qu’ont fait de même.

18 février 2018

Incipit en feu #11


Ses parents ne croyaient pas leur amour possible. Ça n’allait pas durer. Ils étaient trop différents l’un de l’autre. Et voilà que toute la famille se retrouvait à fêter leurs noces de porcelaine. Vingt ans de mariage et leur choupinette semblait toujours aussi heureuse avec l’autre grand crétin de Paul, qui lui rendait bien. Le feu de paille annoncé pétait des flammes.

12 février 2018

Incipit en feu #10


Si la vengeance est un plat qui se mange froid, la sienne ressemblerait à un gaspacho glacé qu’il siroterait en regardant Odette crever à petit feu.

08 février 2018

Incipit en feu #9

Je suis rentré, je me suis mis à poil, j’ai ouvert la bouteille de rhum et je suis resté au coin du feu à chialer toute la nuit, comme un veau qui a perdu sa mère.

03 février 2018

Incipit en feu #8

En joue ! Feu ! L’anarchiste s’écroula, fauché par ce peloton d’exécution foireux, composé de deux branquignols, d’un lâche et du salaud de la pire espèce.

30 janvier 2018

Incipit en feu #7

T’as du feu ? demande le pompier à la fille qui admire sa tenue impeccable. Elle ne répond pas, pense qu’il se moque. Adèle a toujours aimé les gars en uniforme, même si elle n’oserait jamais avouer un truc pareil à ses copines. Ça fait midinette, femme soumise, pas libérée, mais ça n’a rien à voir. Elle les trouve juste beaux, ils ont de la prestance. L’uniforme est aussi signe d’utilité : ils font policiers, gendarmes ou militaires. Ils marchent au pas et ont du pouvoir. Ils sont forts, respectés et souvent craints. Mon Dieu, tant de clichés ! Adèle a un peu honte de se raconter toutes ces fadaises. Il y doit y avoir autant de pompiers cons que de cools. L’uniforme ne fait pas le bonhomme... mais il aide à le rendre attrayant. Sexy et viril, pense-t-elle piteusement.

23 janvier 2018

Incipit en feu #6

Ma mère me l’a rabâché un millier de fois quand j’étais gamin : «la béchamel, tu la cuis à feu doux, sinon ça goûte le brûlé.» Mais ce soir-là, j’étais en retard.

19 janvier 2018

Incipit en feu #5

— T’es en feu, toi, ce soir !
— Ah, tu trouves ?
— Mais arrête-toi pas, là…

15 janvier 2018

Incipit en feu #4

Joe couche avec la sœur de Lucie. La pauvre chérie ignore qu’elle est cocue. Je ne peux pas le prouver, c’est purement intuitif, mais j’en mettrais ma main au feu. Il y a des regards qui ne trompent pas, eux.

09 janvier 2018

Incipit en feu #3


Flaubert sortit son feu de la boîte à gant et le chargea. C’était un chouette semi-automatique Remington 1911 R1 à sept coups, calibre .45 avec un canon inox 5’’. Le pistolet pesait un peu plus d’un kilogramme. Pas de quoi vaincre l’état islamique, mais bien assez pour refroidir le petit truand trifluvien qui lui pourrissait la vie depuis cinq semaines.

05 janvier 2018

Incipit en feu #2


Il existe une expression pour ce genre de comportement, on dit que les gens «jouent avec le feu». C’est exactement ce qui est en train de se produire avec Hubert. Les messages anonymes qu’il adresse à tous ceux qui côtoient son chum vont finir par lui revoler dans la face. Et quand ça pétera, il sera trop tard pour revenir en arrière.