07 juillet 2018

Réimpression, j'écris ton nom.




Réimpression : pour l’écrivain, ce mot sonne comme l’exact opposé de pilon. Le premier déclenche des sourires, le second nous plonge dans le doute et la déprime.
J’en parle ici, parce que j’apprends que mon roman jeunesse Blanc comme la mort vient d’être réimprimé pour la première fois depuis sa parution en 2000. C’est une sacrée belle surprise.
Ce qui est formidable, c’est que 18 ans plus tard, mon histoire vit encore. Elle rencontre de nouveaux lecteurs et lectrices. Youpi !
Pourquoi cet intérêt pour ce livre ? La réponse se trouve forcément du côté des écoles. Un.e professeur.e aura décidé de mettre Blanc comme la mort à l’étude. C’est la seule explication possible, car c’est ce qui se produit avec Les Voleurs de mémoire et Où est Agota ?
 Pour La Forêt des insoumis, jamais je n’aurais imaginé qu’un livre qui traite des insoumis québécois pendant la première guerre mondiale connaitrait un nouveau tirage. Mais là aussi, le sujet intéresse en classe et mon atelier sur Le Québec en guerre permet d’aborder ce sujet difficile.
Côté pilon, d’autres livres disparaissent sans jamais avoir trouvé leur lectorat. On procède à des réductions d’inventaire, on coupe dans les stocks. On pilonne, quoi, même si ce terme est proscrit.
Dans certains cas, je me dis, OK, ce n’était peut-être pas mon meilleur. D’autres échecs, par contre, restent plus inexplicables. Mes amis ont aimé ces romans. La critique aussi. Alors, que se passe-t-il ? Allez savoir ; la littérature n’est pas une science, fort heureusement.
Mon record personnel reste Le Voleur de sandwichs qui en est à sa 6e réimpression.

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