Réimpression : pour l’écrivain,
ce mot sonne comme l’exact opposé de pilon.
Le premier déclenche des sourires, le second nous plonge dans le doute et la
déprime.
J’en
parle ici, parce que j’apprends que mon roman jeunesse Blanc comme la mort vient d’être réimprimé pour la première fois
depuis sa parution en 2000. C’est une sacrée belle surprise.
Ce
qui est formidable, c’est que 18 ans plus tard, mon histoire vit encore. Elle
rencontre de nouveaux lecteurs et lectrices. Youpi !
Pourquoi
cet intérêt pour ce livre ? La réponse se trouve forcément du côté des
écoles. Un.e professeur.e aura décidé de mettre Blanc comme la mort à l’étude. C’est la seule explication possible,
car c’est ce qui se produit avec Les Voleurs de mémoire et Où est Agota ?
Pour La
Forêt des insoumis, jamais je n’aurais imaginé qu’un livre qui traite
des insoumis québécois pendant la première guerre mondiale connaitrait un
nouveau tirage. Mais là aussi, le sujet intéresse en classe et mon atelier sur Le Québec en guerre permet d’aborder ce
sujet difficile.
Côté
pilon, d’autres livres disparaissent sans jamais avoir trouvé leur lectorat. On
procède à des réductions d’inventaire, on coupe dans les stocks. On pilonne,
quoi, même si ce terme est proscrit.
Dans
certains cas, je me dis, OK, ce n’était peut-être pas mon meilleur. D’autres
échecs, par contre, restent plus inexplicables. Mes amis ont aimé ces romans. La
critique aussi. Alors, que se passe-t-il ? Allez savoir ; la
littérature n’est pas une science, fort heureusement.
Mon
record personnel reste Le Voleur de sandwichs qui en est à
sa 6e réimpression.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire