26 juin 2022
Quand la critique embarque
05 avril 2022
Débarqués
07 mars 2022
Shoot the book !
21 février 2022
IRRÉCUPÉRABLES en France
22 décembre 2021
Mes 12 best lectures de 21
Les sapins tournés de Mr. Wall à Percé |
Du noir, mais pas que.
Des romans, mais aussi trois essais, deux bd, des nouvelles et de la poésie, toi.
À la ligne - Feuillets d’usine, Joseph Ponthus, Éditions de la Table Ronde, 2019
Des vers sans rime ni ponctuation pour raconter le quotidien d’un ouvrier à l’usine et dans un abattoir. Tout sauf superficiel et fabriqué, si loin d’une autofiction qui s’apitoierait sur son propre sort. Joseph Ponthus raconte la douleur, la précarité et l’épuisement avec toujours un rappel à la littérature et la chanson françaises pour tenir le coup. Magistral.
#coupdecoeur
Œdipe n’est pas coupable, Pierre Bayard, Minuit, essai, 2021
Bayard décortique Œdipe Roi de Sophocle pour démontrer qu’Œdipe est innocent. Freud, René Girard et Voltaire font partie des nombreux invités de cette brillante enquête, passionnante, érudite et même amusante.
#parricide
Hôtel de verre, Emily St. John Mandel, Alto, 2021
L’amour malgré tout, l’ambiance tendue, l’écriture fine. Je suis fan de cette écrivaine. Très différent de Station Eleven et c’est tant mieux. Un style à la hauteur de mon plaisir.
#pyramidedeponzi
L’inconnu de la poste, Florence Aubenas, L’Olivier, 2021
Une longue enquête pleine d’humanité et de suspense sur un meurtre irrésolu et un suspect aussi attachant qu’ambigu. Lecture addictive.
#coldcase
Wendy, Maître ès art, Walter Scott, bd, traduction de Daphné B, La Pastèque, 2021
Wandy fait sa maîtrise aux beaux-arts de l’Université de l’Enfer (Ontario). Hilarant, déjanté, trash, sans issue.
#déjantée
Un homme dans la foule, 1957, Budd Schulberg, nouvelle traduction de Christophe Mercier, éditions des Équateurs Parallèles, 2017
On croit lire l’ascension de Trump. Le parcours incroyable d’un manipulateur des médias, fabulateur et charismatique. La traduction précédente était nettement moins bonne. Cette nouvelle a été adaptée par Élia Kazan au cinéma en 1957.
#populisme
Les cowboys sont fatigués, Julien Gravelle, Leméac, 2021.
Un vrai roman noir québécois (plutôt rare) qui se déroule au nord du lac Saint-Jean. Un peu de Breaking bad chez les redneck keb. Langue parlée très bien sentie. De l’action, des méchants et une réédition au Seuil.
#romannoir
L’assassin qui est en moi, 1952, Jim Thompson, Rivages, 2012, première traduction intégrale par Jean-Paul Gratias.
Relecture de ce chef-d’œuvre du roman noir, sans concession, sans happy end. On est souvent mal à l’aise et c’est bon signe. «Probablement le récit le plus crédible et le plus effrayant que j’ai rencontré, écrit à la première personne, sur un esprit déformé par le crime. » selon Stanley Kubrick.
#dérangeant
Propriété privée, Julia Deck, Éd. Minuit, 2019
Satirique version moderne de l’installation d’un couple de bobos dans un écoquartier. Les voisins viendront forcément tout gâcher. Le ton est joyeusement dépressif.
#jubilatoire
Ce qu’il faut de nuit, Laurent Petitmangin, La Manufacture de livres, 2020
Un père militant communiste et ses deux fils, milieu ouvrier. Lorsque l’aîné se rapproche du FN, tout dérape. Juste, émouvant et intense. Humain, quoi.
#touchéenpleincoeur
Ton pays sera mon pays, Philippe Manevy, Leméac, essai, 2021
Manevy a quitté la France pour s’installer au Québec avec sa femme québécoise. Il raconte ses découvertes, émotions, lectures, différences. L’immigration, l’intégration : pas toujours simple. J’y ai retrouvé plein d’éléments vécus et découvert beaucoup d’autres.
#mauditfrançais
Tu ne tueras point, Hondalette-Tripp-Doisneau, Le Lombard, 2021.
Un recueil de faits divers mis en bd. Impossible de n’en lire qu’un. La misère du quotidien en images.
#plaisircoupable
20 novembre 2021
Un drôle de troc
On peut lire ma nouvelle inédite intitulée DRÔLE DE TROC, sur le site de Metropolis bleu, dans la série Les chiffres en toutes lettres.
Et vous pouvez aussi l'écouter ici en balado, lue par moi-même.
Direction : Sylvain Massé
Pris de son et mixage : Patrick Tousignant
Une réalisation À voix haute
Une production Metropolis bleu
21 octobre 2021
Instagramarois
J’ai un peu délaissé mon blogue ces temps derniers, parce que je n’avais pas de nouveautés à présenter, mais également parce que je publie maintenant sur Instagram.
On peut désormais me trouver aussi à cette adresse :
À bientôt !
19 octobre 2021
C'est quand même fou !
Les livres ont parfois de drôles de parcours. Paru en 2018 chez Héliotrope, mon roman Je ne suis pas fou est passé presque inaperçu, hormis quelques rares réactions ici ou là. C'est bien sûr toujours décevant de ne pas être remarqué, mais cela fait partie de la vie des livres et je ne me plains pas; je suis plutôt choyé par ailleurs.Et puis, voilà qu'une professeure de secondaire 2 m'invite à rencontrer ses élèves, suite à leur lecture enthousiaste de Je ne suis pas fou. Dans la foulée, j'ai rencontré sept classes.
Un autre prof me contacte pour la même raison, mais en secondaire 5.
Une blogueuse La Bibliomaniaque écrit un texte enthousiaste sur mon roman:
«Ce roman nous happe par son ambiguïté… Est-ce le fruit de son imagination ou est-il réellement pris dans une famille étrange et pernicieuse?
C’est un roman qu’on lit sans tout comprendre parce qu’on ne le vit pas. L’auteur parvient à nous faire pénétrer dans cette spirale glaçante, nous demandant quel sera le dénouement. Ce que j’ai apprécié aussi, c’est l’absence de plusieurs éléments : dialogues, personnages secondaires, adjuvants…
La fin du roman est aussi
particulièrement bien réussie. La longueur des derniers chapitres, combinée à
la longueur des phrases, accélère le rythme du récit, ajoutant au sentiment
d’affolement du narrateur...»
Pendant la crise, la lecture continue !
23 avril 2021
Bienvenue à Meurtreville en France
Dès sa sortie, déjà trois chroniques très positives:
Mandeville (dites plutôt Meurtreville): ses loups, ses forêts, ses rivières… et son serial-killer
Mandeville, 2000 habitants. Cette petite municipalité du Québec où il
n’est pas rare de croiser des loups, des coyotes et même des ours
noirs, a tout pour plaire. Forêts, lacs, rivières complètent ce tableau
idyllique. On vous le dit, Mandeville est un vrai petit paradis.
Pourtant Mandeville va mal. Son industrie naguère florissante est au
plus bas. Qui plus est, pour ne pas arranger les choses, les touristes
snobent cet endroit pourtant magnifique. Ce qui attriste et inquiète les
commerçants du coin. En particulier le garagiste Réjean qui va jusqu’à
faire un esclandre lors du conseil municipal. Ses finances vont mal, il a
besoin d’aide, c’est urgent. Faut que ça bouge !
[...]
Avec sa couverture qui nous fait furieusement penser à la série Twin Peaks (mais point d’agent Dale Cooper, ni de Laura Palmer, ici), Bienvenue à Meurtreville attire indéniablement le regard. Oui, c’est un fait, l’ancien publicitaire André Marois, devenu depuis auteur, sait y faire pour nous appâter. Son (trop court) polar, un brin inspiré par la série Dexter, dans lequel un élu local tente de faire connaître son village d’une manière pour le moins non conventionnelle, nous fait voyager au pays de Ginette Reno et des orignaux. Un dépaysement renforcé par l’utilisation d’expressions typiquement québécoises disséminées tout au long du récit. (les expressions très imagées « Crisser patience » et « Foutre la chienne » n’auront plus de secret pour vous).
Un chouette moment de lecture donc, même si nous aurions aimé que ce bouquin au cynisme redoutable soit accompagné d’un humour noir plus grinçant.
Une chronique à retrouver en intégralité sur Branchés culture
Un petit livre de 150 pages et une petite histoire qui sait être d’une réalité particulièrement cynique quand on pense à toutes ces petites villes qui se meurent car leurs habitants vont voir ailleurs si l’herbe est plus verte… comme on disait jadis. Alors quand après un premier meurtre, la ville – étrangement et de manière plutôt malsaine – reprend vie, certains se demandent carrément pourquoi ne pas continuer… En plus, les futurs morts ne feront pas défaut et ne manqueront à personne… Voilà un livre petit format mais bien agréable à lire ; comme une bonne nouvelle !
Une chronique à retrouver sur Blues et Polar
Au Québec, une petite bourgade, Mandeville, s’étiole avec la diminution du nombre de pêcheurs et de chasseurs. Comment attirer les visiteurs ? Un soir, Chevalet, membre du conseil municipal, tue par accident un squatteur local qui chapardait des pieds de cannabis. La police enquête, la foule accourt. Chevalet décide de commettre un nouveau meurtre, sur un parasite qui a causé le suicide d’un de ses amis. Puis un troisième, façon serial killer. Le village est en ébullition, les journalistes débarquent, les cafés se remplissent, la ville revit… Peut-on s’improviser tueur en série à 70 ans sans culpabilité ni remord, sans perdre la raison ?
Un livre noir, et follement drôle. Le conseiller
municipal fait revivre sa ville grâce à son « génie », se renseignant
sur internet sur les modes opératoires des tueurs en série, choisissant
soigneusement ses victimes afin d’y mettre un peu de justice ! Aussi
quelle n’est pas sa colère quand quelqu’un commet un
meurtre derrière son dos : il se sent dépossédé de son œuvre… L’humour noir coule à flots, et le suspense est intense : va-t-il se faire prendre ? Quand s’arrêtera-t-il ? Le roman offre au passage une réflexion presque philosophique sur la relativité du bien et du mal,
sur ce qui fait le malheur de certains et non des autres, sur les
réalités économiques et sur les petites villes de province qui
disparaissent, réduites à un tourisme inexistant.
Une chronique à retrouver sur Les notes
12 mars 2021
Irrécupérables
Retour au polar.
Cinq ans après la publication de Bienvenue à Meurtreville, voici mon deuxième titre dans la collection Héliotrope Noir: Irrécupérables.
On revient à Mandeville, mais le personnage principal est cette fois-ci un flic: le sergent-détective Mazenc qu'on a déjà croisé dans le premier roman et ailleurs aussi.
Il est fatigué, a hâte à ses vacances prochaines, mais un type lui pollue son entrée jour après jour. En cherchant à coincer ce petit con, Mazenc va tomber sur une grosse affaire. Les bois cachent toutes sortes de personnages féroces et dangereux.
Irrécupérables est donc - une fois n'est pas coutume - une enquête, qui se déploie entre Lanaudière et la Côte-Nord.
À noter: Bienvenue à Meurtreville reparait en même temps en format poche dans la collection Noir P.