On peut lire cette superbe critique de Du cyan plein les mains, sur le blogue ePagine, un libraire français de livres numériques.
Long extrait: «Cette nouvelle met en scène un graphiste qui, dégoûté par la nullité de ses confrères, décide de les supprimer un par un. Au-delà de l’idée (excellente) et de son traitement (très convaincant), cette histoire décrit également avec minutie la traversée obsessionnelle d’un homme dans une grande ville, cet homme qui est devenu tueur en série au nom de la beauté et qui porte en lui les germes de sa propre chute. De nombreux autres personnages de ce recueil sont d’ailleurs créés sur ce modèle-là, sortes de perdants magnifiques. Mais l’auteur sait aussi se mettre dans la peau de véritables salauds. Et si l’humour est très grinçant et son sens de la formule est aiguisé, il a pour autre qualité une acuité toute lucide et perspicace sur ses contemporains. L’auteur dit d’ailleurs de ses nouvelles qu’elles « ont en commun un héros surtout masculin, solitaire et urbain, révolté ou désabusé, tendre ou violent. Il n’est jamais le même, mais tous se ressemblent ». Au-delà de la noirceur ou de la politesse du désespoir qui sont quelques-unes des armes affutées par l’auteur, ce qui me plaît aussi dans son univers c’est son inclination et son emprise sur les territoires, les frontières, les espaces. Chacune des nouvelles (ou presque) peut aussi se lire comme on suivrait les conseils d’un guide de voyage, un guide sur la ville de Montréal, par exemple.»
23 juin 2011
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