Les derniers jours ont été intenses en rebondissements au
sujet de la fin de La courte échelle. On a découvert la triste réalité
concernant la loi fédérale sur les faillites qui bloque nos contrats et permet
de les négocier à titre d’actif de l’éditeur
failli. Les auteurs sont dépouillés.
Mes droits de 2013 et 2014 ne me seront sûrement jamais
payés.
On ne sait pas trop ce qu’il adviendra des stocks
de livres invendus.
On se facebooke, on se courrielise, on s’informe.
On spécule. On tourne en rond.
Il reste mes projets non aboutis, prêts pour l’impression.
Et si le repreneur les laissait dans l'état? Et s’il n’y
avait pas de repreneur? Ou un repreneur que je n’aime pas?
La ministre de la culture a promis de nous aider. On verra bien.
J’ai décidé de tourner la page.
Après une courte période de doute et de découragement, j’ai
retrouvé mon clavier et mes fictions.
Au début de mon parcours d’auteur, j’hésitais
à me définir comme un écrivain. Je trouvais cela prétentieux. Présenter mes bouquins
au monde et lui demander de les lire me mettait mal à l’aise.
Mais je ne pouvais pas non plus me retenir d’inventer de nouvelles
histoires.
Aujourd’hui, j’assume
ma situation : je suis un écrivain de littérature populaire. J’écris
des polars et des romans jeunesse. Je sais que personne n’attend
mon prochain livre, mais qu’il existe quelque part des
lecteurs curieux. Les récentes réactions de quelques éditeurs m’ont
aussi fait le plus grand bien.
Je lis ces jours-ci l’excellent Manuel d’écriture et de survie de Martin Page. Ses conseils,
témoignages et explications me rejoignent. Ils me rappellent que tous les auteurs
connaissent des périodes de doute et de découragement, mais continuent de créer
malgré tout. Parce que c’est notre bonheur et notre raison
de vivre.
Une page à la fois.
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