07 septembre 2016

Lâchez les chiens !

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Ça faisait un moment que je pensais à un promeneur de chiens comme personnage principal dun roman policier jeunesse. Il a libre accès aux maisons quand les maîtres sont absents. Il parcourt la ville avec des animaux doués de flair, armés de crocs, encore plus impressionnants en meute. Cest ainsi que je me suis lancé dans lécriture de Lâchez les chiens ! un polar publié dans la collection Zèbre de Bayard Canada. Il s'adresse aux 10 ans et +.
Jai pris le temps daccompagner un vrai promeneur de chiens, pour bien comprendre ses trucs, ses itinéraires, son amour des cabots.
Jai ensuite imaginé une histoire de militante écolo qui disparaît mystérieusement, dans un contexte connu au Québec : celui dun projet doléoduc qui voudrait traverser territoire, cours deaux et municipalités. Les mouvements dopposition se multiplient, mais les compagnies pétrolières sont riches et persistent dans leur développement.
Le promeneur de chiens devra les lâcher pour sauver la situation.
Le livre sera en librairie fin septembre 2016.

08 juin 2016

Pourquoi écrire?


Écrire est un plaisir solitaire, un besoin. Je viens de finir mes activités scolaires et je replonge avec impatience et inquiétude dans lécriture. Jai un projet de roman pour adolescents en cours. Jespère être à la hauteur de mes envies.
Mais pour répondre à ma question, jécris aussi pour ces moments inattendus où je découvre quun livre a touché des lecteurs. Ce qui est particulièrement le cas de notre roman Le Voleur de sandwichs. Quand je dis notre, je parle de Patrick Doyon, évidemment.
Exemple 1 : recevoir une grande enveloppe remplie de cartes de jeunes lecteurs qui racontent ce que contient leur boîte à lunch, qui expliquent entre qui ils sassoient pour le dîner et qui a préparé leur sandwich préféré. Lorsque la professeure de cette école de NDG - où je ne suis jamais allé - explique que ce sont des élèves allophones et en difficulté, je suis sincèrement ému.
Exemple 2 : assister au spectacle Tapis rouge pour jeunes lecteurs ce matin à la maison de la culture Frontenac. Quel bonheur de voir ces enfants jouer des extraits de leurs livres préférés. Une fois de plus, le Voleur de sandwichs fut à lhonneur.
Exemple 3 : pour la première fois, je me retrouve dans le classement des livres préférés des clubs de lecture avec Communication Jeunesse. Savoir quon est lu et apprécié : que demander de plus à la vie dun écrivain ?
 
Exemple 4 : la librairie Monet décide de faire une animation autour de notre Voleur lors de son salon polar. Cest la joie.

Voilà pourquoi jécris : pour toucher, pour partager, pour recevoir aussi.
Jai lété devant moi pour my replonger. On verra bien.

17 mai 2016

Congrès Boréal 2016

Pour la première fois, je participerai au Congrès Boréal  qui traite de science-fiction, fantastique, fantasy, imaginaire et horreur au Québec. Il se tiendra à Mont-Laurier du 20 au 22 mai 2016.

Je partiperai à la table ronde sur le Québec du futur ainsi présentée: Pendant longtemps, les auteurs de science-fiction d'ici n'ont pratiquement pas abordé l'avenir du Québec. Depuis une vingtaine d'années, toutefois, c'est de moins en moins vrai. Les utopies et les dystopies se multiplient, de _La Québécie_ de Francine Lachance aux _Rois conteurs_ de Frédéric Parrot, en passant par la série « Élise ». D'autres auteurs se contentent de faire du Québec une toile de fond futuriste, comme François Bellavance. Dans quel camp se rangent nos participants? La mise en veilleuse des grands questionnements politiques a-t-elle facilité le choix du Québec de demain comme cadre de plus en
plus normal? Et quelles visions du Québec à venir nous réservent les auteurs d'aujourd’hui?


Table ronde animée par Jean-Louis Trudel, avec André Marois, Simon-Pierre Pouliot alias Vic Verdier, Caroline Plouffe, Caroline-Isabelle Caron et Bruno Massé
Samedi 21 mai de 16h à 17h
J'y parlerai donc de ma trilogie des Voleurs publiée à la Courte échelle.

Les littératures policière et de l'imaginaire se côtoient sans se mélanger, avec leurs auteurs, leurs codes, leurs revues et leurs événements. Pour preuve, aux mêmes dates se tient à Knowlton le festival de littérature meurtrière Les Printemps meurtriers.

12 mai 2016

Le Prix Livrentête pour Le Voleur de sandwichs

Le Voleur de sandwichs remporte le Prix Livrentête 2016 dans la catégorie Premiers Romans (8-10 ans) en France.
Décerné par L'Union Nationale Culture et Bibliothèques Pour Tous, avec le soutien du Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative de France, ce prix a pour objectif de faire lire aux jeunes lecteurs des livres de qualité et de découvrir le travail des auteurs, illustrateurs et éditeurs.
De septembre 2015 à mars 2016, chacun des jeunes participants lisait les 5 livres finalistes de la catégorie choisie et votait pour son roman préféré.

C'est la joie!

07 mai 2016

Bienvenue aux critiques ?


Les critiques de Bienvenue à Meurtreville sont plutôt contrastées.
Dans La Presse, Norbert Spehner me donne quatre étoiles et ne boude pas son plaisir : «Bienvenue à Meurtreville est un court récit tout droit sortie de l'imagination retorse d'André Marois, qui manie un humour noir férocement jouissif. Cette singulière variation sur le thème éculé du tueur en série est particulièrement originale et réussie. Un plaisir de lecture tout à fait coupable!»

À l’émission Salut Bonjour sur TVA, Chrystine Brouillet a aussi beaucoup aimé : «L’humour noir à son meilleur! Une intrigue qui se tient parfaitement, un cadre bucolique inusité, des personnages truculents : un résultat absolument réjouissant!»

Sur le blogue Sang d’encre Polars, Michel Dufour est lui aussi très heureux de sa lecture : «Partant de ces prémisses simples, Marois compose une jolie histoire de solidarité et de sang. Pas de plongée dans les profondeurs de la psyché, pas d’analyse sociologique structuralo-dialectique, pas de déviance sadomasochiste qui favorise l’insomnie. Marois a une idée et il la développe avec cohérence et une grande force d’attraction; un petit nombre de personnages importants s’y greffent naturellement; puis, on a l’impression que l’histoire se déroule toute seule. À la sortie du livre, nous ne sommes peut-être pas plus savants, mais nous avons passé un sacré bon moment.»

Enfin - je gardais le pire pour la fin - dans Le Devoir, Michel Belair n’est vraiment pas d’accord avec ses collègues. Il m’assassine, me flingue à bout portant, ne trouvant aucun humour dans cette idée de roman noir. Il ne m’accorde aucune circonstance atténuante. Quand la critique est à ce point négative, est-ce signe que le livre ne laisse pas indifférent?
À méditer.

06 avril 2016

Comment j'ai écrit Bienvenue à Meurtreville


Lhistoire remonte à mai 2010, quand jétais encore chroniqueur à Infopresse. Javais publié un texte intitulé Touristes à tout prix, illustré par Alain Pilon. « Quand l’auteur de polars en moi s’acoquine avec son double publicitaire, ça donne une chronique sanglante où un petit village inconnu décide de faire parler de lui d’une manière assez terrible. »
L’idée me semblait suffisamment prometteuse pour que je décide de la reprendre et la développer. J’ai donc écrit une nouvelle sur ce thème, puis j’ai voulu en faire un film, intitulé Meurtres au village. J’ai proposé un synopsis à mon agent de l’époque, qui a trouvé un réalisateur intéressé. J’ai retravaillé pendant plusieurs mois avec lui, jusqu’à obtenir un synopsis long, de 13 pages. À l’automne 2012, le travail était suffisamment abouti pour que mon agent et le réalisateur partent en recherche d’un producteur.
Chacun son métier; je les ai donc laissés prospecter. Un an plus tard, sans nouvelles, je me suis rendu compte que pas grand-chose ne s’était passé.
J’ai alors relu mon synopsis et je ne l’ai pas aimé. Ça s’éloignait beaucoup trop de l’idée initiale, ça louvoyait entre la comédie et le noir. Bref, j’ai décidé d’abandonner ce projet de film. J’ai quitté mon agent et peu après, j’ai reçu un courriel de Geneviève Thibault qui développait la collection Héliotrope noir. Je lui ai présenté mon idée résumée en quelques lignes, elle a aimé ça, mais en précisant que mon roman devait s’ancrer dans un lieu défini. « Héliotrope noir propose de tracer, livre après livre, une carte inédite du terrain québécois, dans laquelle le crime se fait arpenteur-géomètre. »
Mon histoire se déroulait alors dans un village québécois imaginaire, que je voyais dans la Beauce. J’ai plutôt décidé de situer mon roman à Mandeville, dans Lanaudière, que je connais très bien. 
 J’ai passé l’été 2014 à sillonner le coin, à me documenter sur l’historique du village, à discuter avec les gens. Et j’ai écrit la première version de Bienvenue à Meurtreville. La trame narrative restait celle que j’avais prévue, mais les lieux ont imprégné chaque page, transformant l’ambiance et modifiant le cours de choses. 
Annie Goulet a pris le relais de Geneviève à la direction littéraire et le roman s’est encore bonifié, jusqu’à devenir le livre qui est lancé mardi 12 avril. 
Je suis le cinquième auteur à publier dans cette collection et j’en suis très heureux.
 Premier commentaire de Norbert Spehner sur FB : «Férocement drôle et jouissif !»


28 mars 2016

On parle de nos toilettes

Valérie Fontaine parle en bien de notre album Aux toilettes sur le site Les p'tits most dits. «En tant qu’enseignante, je m’étonne qu’on consacre enfin un livre aux fameuses sorties aux toilettes des élèves. Bravo à André Marois d’y avoir pensé, il était temps qu’on en parle ! Tous les enseignants vous le diront, la gestion de la vessie (et compagnie !) de 25 élèves occupe une part importante de nos journées. »
Sur le site du Canadian Children's book Centre, Danièle Courchesne est aussi très positive: «On parle ici d’une belle collaboration entre le texte et les illustrations. L’auteur a su doser ses mots, ne dire que l’essentiel. L’illustrateur, lui, prend le relais en nous montrant ce qu’on a besoin de connaitre pour comprendre ce que les mots taisent. De l’interaction entre les images et le texte surgit un humour pince-sans-rire, humour qu’on sent dès la dédicace de l’auteur et qui se poursuit jusqu’à la dernière page de garde. »
On peut également y visionner deux vidéos où je présente l'album et ma relation avec l'illustrateur Pierre Pratt.
Une fiche d'exploitation et d'analyse pédagogique est aussi disponible et téléchargeable.

24 mars 2016

France vs USA

Bonnes nouvelles de France pour Le Voleur de sandwichs:
- Il a gagné le Prix des écoles du Pays Marennes-Oléron, décerné par les lecteurs d'une dizaine d'écoles de la région. À suivre lors du Salon du livre du Château d'Oléron. 
- Il est sélectionné pour le Prix des Incorruptibles, dans la catégorie CE2/CM1, édition 2016/17. Résultat des votes en juin 2017.

Aux USA, The sandwich thief commence fort en étant nommé Best book of the month sur le site Amazon.

Dans les deux cas, on parle de réimpression et ce mot nous met forcément de bonne humeur.

21 février 2016

On aurait dit en langues étrangères

Voici la couverture de la version italienne d'On aurait dit, publiée par Orechio Acerbo.
Et voilà la version allemande, publiée par Diogenes. La titre a changé. Allein zu haus signifie Seuls à la maison.



15 février 2016

Le Voleur ailleurs

Voici la couverture américaine du Voleur de sandwichs, publié en mars 2016, par Chronicle books.
On peut déjà lire deux critiques.
Dans le School Library Journal : «I wouldn’t argue that Andre Marois’s The Sandwich Thief is the greatest book on this subject I’ve ever seen (it could use a little work in the empathy department), but when it comes to tapping into that feeling of unbridled rage in the face of a cold, calculating world, this title definitely knows its audience.»
Dans Kirkus Review: «A tempest in a lunchbox, but just deserts are dished up in a lip-smacking denouement.» 
Et voici la couverture coréenne. Plutôt efficace, non?