10 décembre 2011

Prick up your ears and go to hell

C'est ce que Ray Bradbury a dit à son éditeur qui voulait à tout prix éditer Fahrenheit 451 en numérique.
Et pourtant, l'auteur a perdu, tel que le rapportent la BBC et le site du Libraire:
« Le roman culte de Ray Bradbury, Fahrenheit 451, qui traite de la disparition du livre papier, détruit par des hordes de pompiers pyromanes, sera disponible en livre numérique.

Une décision qui n’a pas plu, mais alors pas plu du tout, à l’auteur de science-fiction américain âgé de 91 ans. Sa maison d’édition, Simon & Schuster, avait essayé par trois fois d’obtenir les droits numériques de son œuvre. Sans succès.

Le Magazine Littéraire rapporte qu’ « il a fallu l’intervention diplomatique de son agent, Michael Congdon, pour obtenir l’accord du vieil homme, au demeurant persuadé qu’il faut "se débarrasser des machines". »

Je ne comprends pas qu'on ne respecte pas cet auteur. Ça me semble aberrant.

J'ai découvert la science fiction grâce à une professeur qui nous a fait lire Les Chroniques martiennes de Bradbury, alors que j'étais en 4e. je devais donc avoir 12 ans. Ce fut une lecture déterminante, tout comme celle du K de Dino Buzzati. Deux recueils de nouvelles qui m'ont donné envie d'en écrire à mon tour.

5 commentaires:

  1. Je lis ton blog d'abord dans mon Google Reader (RSS). Comme je trouvais cet article d'intérêt général, je lui ai attribué un +1 et l'ai partagé (share) aux gens (parfois inconnus) qui "suivent" mon compte Google. Et, suprise, ton article, en français a provoqué deux commentaires - très sensés - en anglais. A replacer dans une prochaine nouvelle:
    https://plus.google.com/u/0/107831951943544468373/posts/327yKNASN8A

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  2. Very interesting, mister Bruno. Merci.

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  3. Kafka voulait qu'on brûle son œuvre et on a passé outre. Bradbury ne voulait pas de version électronique de son livre et on a passé outre... Qu'est-ce qui me permet de croire que dans un cas, on a bien fait, et pas dans l'autre? Mes vieux préjugés? Peut-être... Dans tous les cas, il faut quand même se rappeler le concept augustinien de la «felix culpa» (la bienheureuse faute)...
    à bientôt mes amis

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  4. La felix culpa serait une sorte de serendipité, donc?

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  5. La felix culpa relève moins du hasard que du bonheur que l'on saurait retirer de la faute... j'en ai fait une entrée dans mon Livre d'Éros, avec la connotation que tu devines... :-)

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