«Ici, c’est la paix» ai-je écrit comme légende à l’une de mes photos sur ce blogue. C’est vrai que la vie à San Blas est apaisante, les Mexicains sont agréables et hospitaliers.
Pourtant, en se promenant en ville, des signes d’une guerre en cours nous rattrapent. Les pick-ups des polices municipales et provinciales, et des marines, avec les hommes en uniforme armés jusqu’aux dents, sillonnent les rues jour et nuit.
San Blas est un port et donc une entrée potentielle pour les trafiquants. Les armes automatiques pointées sur les passants ne laissent personne indifférents (encore plus quand les militaires sont masqués de noir).
Dans son numéro du 11 décembre 2011, le magazine mexicain Proceso fait le point sur les cinq années de lutte du gouvernement de Felipe Calderon contre les narcotrafiquants. Le bilan calculé par Proceso est très lourd : 60 420 morts ! Ce chiffre effarant comprend les victimes de part et d’autre, auxquelles s’ajoutent les inévitables dommages collatéraux. Déclenchée le 11 décembre 2006, l’opération «Michoacan» voit son bilan s’alourdir d’année en année, passant de 2826 morts en 2007 à 19546 morts en 2010.
La récente tuerie (26 cadavres retrouvés en pleine ville) à Guadalajara - ville jusqu’ici préservée - témoigne de cette étendue des problèmes.
Alors, à la veille de cette année 2012, on ne peut que souhaiter à San Blas une année paisible.
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