12 septembre 2008

100 % écriture


J’ai appris, il y a trois semaines, que ma demande de bourse avait été acceptée par Le Conseil des Arts du Canada. J’en suis à la fois très surpris, très heureux et très fier. Depuis, un espace de liberté s’est ouvert devant moi, que je tente de saisir. J’ai toujours écrit mes livres dans les moments volés à mon gagne-pain. Être payé pour rédiger mon prochain bouquin demeurait un phantasme - une probabilité que je réservais aux autres, aux «vrais» écrivains. Il faut croire que j’en suis un, moi aussi. Alors, depuis dix jours, je m’active sur mon projet ; un roman noir où la mort devra faire preuve d’imagination.
Mon statut actuel me déstabilise et m’angoisse. Je n’ai jamais eu autant de temps pour créer, je ne sais par quel bout commencer. Je ne veux pas perdre une miette de ma liberté, même si je sens que, justement, c’est cette possibilité de gaspiller qui me permettra d’aller au-delà de mes créations habituelles. Je reste néanmoins intimidé par ma bourse du CAC. Je dois organiser mon emploi du temps. Il m’était plus aisé de me glisser dans les interstices de mon horaire d’avant, de travailler dans l’urgence, que de m’installer dans une logique 100 % écriture - sans contraintes, sans délais et sans excuses.

7 commentaires:

  1. Anonyme13/9/08

    S'il faut avoir des doutes pour créer et bien tant mieux !!!

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  2. Merci pour ces encouragements, cher «effets secondaires p24».
    Oui, oui, je t'ai reconnu...

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  3. Anonyme22/9/08

    1- Félicitations.
    Et félicitations aussi au Conseil des arts pour son bon goût.
    2- Tu vas enfin avoir le temps de passer prendre l'apéro.

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  4. Profites-en avant que la gouv.ca ne coupe tout ça (tiens, un beau sujet de roman noir ça... massacre dans la culture)

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  5. Anonyme23/9/08

    Pour bien organiser son temps, suffit de garder à l'esprit la loi de Parkinson: « le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ».

    Personnellement, je travaille merveilleusement bien sous pression.

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  6. Je te comprends d'angoisser un peu: je ne travaille pas présentement et je n'écris pas vraiment plus que lorsque je travaillais à temps plus que plein. Cependant, je me relis beaucoup plus, je réécris beaucoup.


    PS:Je ne sais pas si tu me replaces, on a jasé au salon du saguenay, avec Jacques Côté...

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  7. Oui, je te replace, cher M. Nous avons aussi chanté ensemble...

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