J'ai vu hier soir la pièce Le Pillowman, écrite par Martin McDonagh et traduite par Fanny Britt, au Théâtre La Licorne. La claque! Le texte est superbe; l'histoire d'un auteur de nouvelles noires, arrêté et torturé par la police d'une dictature. La pièce est ponctuée de courts contes qui servent le propos général et nous interroge: peut-on écrire des histoires de meurtres d'enfants? Pourquoi le ferait-on? Quelle incidence cela risque-t-il d'avoir sur nos lecteurs? Quelle est la responsabilité de l'écrivain?
La distribution et l'interprétation (Antoine Betrand, Frédéric Blanchette, David Boutin, Daniel Gadouas et Marie-Ève Milot) sont magnifiques. La mise-en-scène de Denis Bernard réussit à nous captiver dans l'horreur et souvent le rire. Car le texte de Mc Donagh oscille entre la terreur et une certaine caricature volontaire.
Le même auteur nous a offert In Bruges, qu'il a scénarisé et réalisé. Une histoire de tueurs à gages et d'enfant assassiné, qui parvient à nous amuser. On y retrouve le même ton, mélange d'humour noir et de macabre. Avec Colin Farrell, Brendan Gleeson et Ralph Fiennes. Le scénario de cette comédie très sombre est en nomination pour l'Oscar 2009...
06 février 2009
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