On nous avait dit : «Allez à Ubud, vous allez adorer». Nous, dociles, nous y sommes allés. Première impression : on n’a pas aimé. Des touristes plein les rues, des boutiques branchées, une circulation incessante : bref, une ville qui respire le Lonely Planet.
Deuxième impression : on a un peu plus aimé. Après s’être fait réveillés par une meute de coqs à 4 h du matin, on a changé de B&B. On loge maintenant face à un champ de riz en herbe, en pleine ville. C’est la paix, pour 25 $, petit dej inclus.
Troisième impression : on a commencé à comprendre. Il faut s’immerger, coco. J’ai beaucoup marché, à mes risques et périls (ici, tout le monde fonce en scooter).
J’ai eu un massage balinais. Non les gars, ce n’est pas ce que vous pensez. Quand la masseuse qui faisait au moins mon poids m’est monté dessus, j’étais sur le ventre.
J’ai pris un cours de yoga entouré de clones ratés de Julia Roberts. La prof ricanait bizarrement. On a entonné la chanson du guru, puis a expulsé les vilains mots : «self-consciousness» «guilty». J’avais envie de crier «Harper !» «Charest !». Il y avait aussi quelques gars possédés. À mon avis, celui qui a eu cinq orgasmes aura du mal à rejoindre la civilisation.
J'ai aussi assisté à un spectacle de Kecak, Fire and trance dance..... Ça décoiffe son québécois.
Quatrième impression : on n’a pas haï. La ville est peuplée à moitié de Balinais et à moitié de femmes occidentales venues faire du yoga, méditer et manger végé. Les mères viennent avec leurs filles. Les copines viennent en duo, en trio, voire en autobus. Tout ce zen, ça fait un peu peur, mais on s’habitue.
Cinquième impression : on aime de plus en plus. En fait, on a trouvé du rosé balinais à 12 $. Un exploit dans ce pays qui taxe le vin à 300 %. Les bouteilles importées coûtent donc 3 fois plus cher qu’à la SAQ. Le vin local n’est pas prêt de gagner des points chez Parker, mais bien frappé, ça passe ou ça donne envie de se mettre à la Bintang.
Finalement, Ubud, c’est bien. Surtout pour les femmes yogiques qui boivent du thé.
Bon, je vous entends au fond de la classe. Vous vous dites : «Même à Bali, ce maudit Français trouve le moyen de chialer». Ben oui.
Sinon, je lis L’exil et le royaume : six nouvelles que je ne connaissais pas, signées Albert Camus. Un régal de circonstance.
Putain, le rosé Balinais avec le bruit du bouchon, trop fort, mais vaut-il celui de Chinon ?
RépondreSupprimerbises frérot
(et pas trops de YoGa c'a n'a pas l'air de te réussir ?)
On est loin du chinon, mais on s'amuse bien.
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