30 décembre 2011

San Blas, dia muerte


«Ici, c’est la paix» ai-je écrit comme légende à l’une de mes photos sur ce blogue. C’est vrai que la vie à San Blas est apaisante, les Mexicains sont agréables et hospitaliers.

Pourtant, en se promenant en ville, des signes d’une guerre en cours nous rattrapent. Les pick-ups des polices municipales et provinciales, et des marines, avec les hommes en uniforme armés jusqu’aux dents, sillonnent les rues jour et nuit.

San Blas est un port et donc une entrée potentielle pour les trafiquants. Les armes automatiques pointées sur les passants ne laissent personne indifférents (encore plus quand les militaires sont masqués de noir).


Dans son numéro du 11 décembre 2011, le magazine mexicain Proceso fait le point sur les cinq années de lutte du gouvernement de Felipe Calderon contre les narcotrafiquants. Le bilan calculé par Proceso est très lourd : 60 420 morts ! Ce chiffre effarant comprend les victimes de part et d’autre, auxquelles s’ajoutent les inévitables dommages collatéraux. Déclenchée le 11 décembre 2006, l’opération «Michoacan» voit son bilan s’alourdir d’année en année, passant de 2826 morts en 2007 à 19546 morts en 2010.

La récente tuerie (26 cadavres retrouvés en pleine ville) à Guadalajara - ville jusqu’ici préservée - témoigne de cette étendue des problèmes.


Alors, à la veille de cette année 2012, on ne peut que souhaiter à San Blas une année paisible.


20 décembre 2011

Mon top 11


Photo: ©Lyne Lefebvre

En guise de top 11 de mes lectures de l’année qui s’achève, voici dans le désordre ce que je retiens de 2011 :

- Crimes – Ferdinand von Schirach - Gallimard

- Lune captive dans un œil mort - Pascal Garnier - Zulma

- Kafka sur le rivage – Haruki Murakami - Belfond

- Pour de vrai - Patrice Desbiens – L’oie de cravan

- La constellation du Lynx – Louis Hamelin - Boréal

- Asterios Polyp – David Mazzucchelli - Casterman

- Alex – Pierre Lemaître – Albin Michel

- Danses de guerre – Sherman Alexie – Albin Michel

- La foi du Braconnier – Marc Séguin – Leméac

- Blast, tome 2 – Manu Larcenet – Dargaud

- La bombe – Howard Zinn – Lux


Ce qui nous fait 2 BD, 1 Japonais, 2 recueils de nouvelles, 1 thriller, 1 recueil de poèmes, 1 roman écrit par un peintre, 1 roman noir, 1 Allemand, 3 Québécois, 3 Américains (dont 1 Indien Spokane), 1 écrivain décédé, 1 essai, 1 recueil écrit par un avocat et 3 Français.


On notera l’absence de femmes, de Mexicains, de curés, de pièces de théâtre et de livres publiés après septembre 2011. J’en parlerai sûrement l’année prochaine.


En ce moment, je lis 25 histoires bizarres de T.C. Boyle, publié en 2006 en français. J’aime beaucoup.

16 décembre 2011

San Blas, dia feliz


On ne sait pas quoi encore, mais c'est là que ça va se passer.

Humour mexicain.

L'iguane dans son coin avant le 12e round.

13 décembre 2011

Velours made in France


Chaque année, le Centre national de la littérature pour la jeunesse – La Joie par les livres, au sein de la Bibliothèque nationale de France, propose une sélection d’ouvrages, de revues et de produits multimédia choisis parmi l’ensemble des nouveautés publiées pour les enfants et les adolescents en France et dans les pays francophones : en Belgique, Suisse, Afrique, Caraïbe, océan Indien, Monde arabe et, pour la première fois cette année, au Québec. Ce choix comporte plus de 800 titres parmi les quelque 10 000 reçus.


Cette première sélection des meilleurs livres québécois de l’année s’est faite parmi environ 2550 titres jeunesse publiés au Québec. La Revue des livres pour enfants, publiée par la BnF, a choisi 7 albums et 16 romans.


Vous vous doutez que je vous en parle car j’y figure, avec Mesures de guerre, édité chez Boréal.

Pas de quoi appeler ma mère, mais je suis bien content.


10 décembre 2011

Prick up your ears and go to hell

C'est ce que Ray Bradbury a dit à son éditeur qui voulait à tout prix éditer Fahrenheit 451 en numérique.
Et pourtant, l'auteur a perdu, tel que le rapportent la BBC et le site du Libraire:
« Le roman culte de Ray Bradbury, Fahrenheit 451, qui traite de la disparition du livre papier, détruit par des hordes de pompiers pyromanes, sera disponible en livre numérique.

Une décision qui n’a pas plu, mais alors pas plu du tout, à l’auteur de science-fiction américain âgé de 91 ans. Sa maison d’édition, Simon & Schuster, avait essayé par trois fois d’obtenir les droits numériques de son œuvre. Sans succès.

Le Magazine Littéraire rapporte qu’ « il a fallu l’intervention diplomatique de son agent, Michael Congdon, pour obtenir l’accord du vieil homme, au demeurant persuadé qu’il faut "se débarrasser des machines". »

Je ne comprends pas qu'on ne respecte pas cet auteur. Ça me semble aberrant.

J'ai découvert la science fiction grâce à une professeur qui nous a fait lire Les Chroniques martiennes de Bradbury, alors que j'étais en 4e. je devais donc avoir 12 ans. Ce fut une lecture déterminante, tout comme celle du K de Dino Buzzati. Deux recueils de nouvelles qui m'ont donné envie d'en écrire à mon tour.

09 décembre 2011

San Blas, dia playa


Ici, c'est la paix.


Le terrain de foot à la mi-temps.

La plage est libre, tout le monde y circule: à pied, en vélo, en scooter, en 4x4 et à cheval.

Les sandpipers seraient, Wikipedia dixit, de la même famille que les bécasses. Je préfère le nom anglais. Les petits sont adorables, formant des chorégraphies trépidantes dans l'eau.

Les palmiers meurent, bouffés par un parasite. Alors, pour les protéger, on a installé partout ces pièges en plastique jaune qui attrapent les bestioles coupables. Espérons que ça marche.

Encore un beau coucher de soleil (toujours pas de rayon vert en vue, et pourtant il existe, mon parrain l'a vu en Bretagne).

07 décembre 2011

Double apparition


J’apparais à la page 320 du DialAf : le Dictionnaire des auteurs des littératures de l’imaginaire en Amérique française. L’ouvrage de 535 pages, réalisé par Claude Janelle, répertorie tous les auteurs d’œuvres de fantastique, de science-fiction et de fantasy, de ce côté-ci de la planète. C’est un travail titanesque, mais il y a des gens qui sont passionnés.

Bien que je sois plutôt classé dans le polar au sens large, mon premier roman jeunesse Un ami qui te veut du mal était clairement dans la veine fantastique. Quant aux Voleurs d’espoir, c’est un livre de science-fiction. D’où ma place dans ce DialAf.

Il semble bien que mes prochains livres flirteront encore avec ce genre.


Côté pur polar, je suis très heureux de cette critique parue dans le numéro hors série du Libraire, spécial littérature québécoise, sous la plume de Cynthia Brisson :

«Prenez le discret Petit feu, publié à La courte échelle. A-t-il été avalé par la vague des romans suédois ou pire encore, vampirisé par une Charlaine Harris ou un Stephenie Meyer ? Quoi qu’il en soit, les nouvelles d’André Marois auraient mérité une plus grande visibilité. Ces vingt-trois histoires courtes, mettant en vedette la Grande Faucheuse, se déploient dans un univers noir, grinçant et teinté de l’humour irrésistible de l’auteur de Sa propre mort. Des microfictions à savourer cet hiver, au coin du feu.»

05 décembre 2011

Le vrai du faux - le film


Je viens de découvrir sur Viméo cette adaptation de ma nouvelle Le vrai du faux, réalisée par Jean-Jacques Picot, avec les élèves de terminales BAC Pro 2 du lycée agricole privé Saint Clément de Cudos (33).

Le film dure huit minutes et la transposition de Montréal à la Gironde est plutôt amusante.


Après Pomme Z, c’est la deuxième nouvelle du recueil Du cyan plein les mains qui est adaptée en court métrage. Mon petit doigt me dit que ce ne sera pas la dernière.

À suivre...

02 décembre 2011

San Blas, dia y noche


Quand le soleil se prend pour un mi, il est temps de sortir en ville.

Bienvenido au San Blas Social Club, là où il y a de la musique plein les murs.

J'ai déjà mal à la tête.

Mi amigo du bout du bar.

Il y avait un petit rodéo en ville, samedi dernier. Ici, l'arrivée des taureaux.