31 mars 2011

Des ateliers littéraires dans les écoles?


Photo: Marcel Marian

Je viens de passer plusieurs jours dans différentes écoles et j’avoue que j’ai parfois un doute. Pourquoi je fais ça ?

Pour l’argent, direz-vous. Vous n’avez pas tort, mais ça ne suffit pas.

Pour faire connaître mes romans ? C’est un peu vrai aussi.

Mais encore ?


Il est stimulant de parler littérature, romans policiers, nouvelles, écriture, édition et inspiration avec des jeunes. Ça, c’est la théorie.


Dans la pratique, les élèves n’ont pas toujours lu vos livres (une fois sur deux). Ils savent à peine qui vous êtes et se demandent si le métier d’écrivain rapporte beaucoup de $.

Dans la pratique, les élèves d’une classe de secondaire 3 éclatent tous de rire lorsque je leur demande ce qu’ils pensent de la lecture.

Dans la pratique, les élèves ne font toujours pas la différence entre l’écrivain en face d’eux et un clown.

Dans la pratique, un atelier d’écriture de nouvelles se révèle être une expérience suivie par 50 % des adolescents. Les autres sont trop gelés ou s’en foutent, car l’exercice n’est pas noté. Quant à l’orthographe des textes, je n’ose même pas vous en rapporter l’horreur.

Dans la pratique, je donne trois représentations intenses par jour, devant un public moyennement captif.


Mais dans la pratique, il y a aussi de très beaux moments, des questions intelligentes, des élèves qui veulent lire tous mes autres livres, des enseignant(e)s archi-impliqués, des jeunes de primaire 5 et 6 qui se pointent en classe avec des bouquins plus épais que le dictionnaire et des applaudissements pour ma pomme.


Alors, la théorie et la pratique se rejoignent parfois et c’est tant mieux. Mais j’aimerais bien que ça arrive plus souvent.

27 mars 2011

Zigzag


La parution de Tab’arnaques, écrit avec l’ami Luc Baranger, m’a donnée envie de lire d’autres recueils de nouvelles écrits à quatre mains. C’est un billet sur le blogue Actu du Noir qui m’a orienté vers Zigzag de Marc Villard et Jean-Bernard Pouy. Ces deux pointures du polar français signent ici leur 3e ouvrage en commun. Pour Zigzag, le concept d’écriture est une très chouette idée. Villard a listé les dix thèmes récurrents que l’on trouve dans ses bouquins (ça va de Barbès à immigrés, en passant par jazz et tueurs à gages). Pouy a alors a écrit dix nouvelles illustrant chacun des thèmes de son collègue. Le travail s’est passé de la même façon dans l’autre sens : Villard écrivant dix histoires selon les thèmes de prédilection de Pouy : la Bretagne, le cyclisme, les citations philosophiques, le train, la patate...

Le résultat est franchement jouissif. Les nouvelles sont courtes, noires et drôles, dans un univers quotidien dont je raffole. Les chutes sont presque toujours imprévisibles. Les textes de chaque auteur sont intercalés et on finit par ne plus savoir qui a écrit quoi. Un grand plaisir de lecture.

21 mars 2011

Un avant-goût de Mai







En avant-première, quelques cabochons dessinés par l'excellent Alain Pilon pour mon 2e polar jeunesse à saveur historique : En mai, fais ce qu’il te plaît.

Ça se passe en banlieue parisienne, en mai 1968.


Sortie avril 2011

19 mars 2011

Sa propre mort au secondaire

6 jours d’ateliers à l’école Armand Corbeil de Terrebonne. Les élèves ont lu Sa propre mort. Bon. J’avais mis en garde la responsable qui m’invitait : «C’est un roman pour adultes, c’est noir et violent.» Mais son choix était réfléchi. C’était donc la première fois que j’abordais ce livre avec des jeunes de secondaire 3. J’appréhendais un peu. J’avais tort.

Les échanges ont été riches, les questions précises, les commentaires pertinents. Le passage concernant le sacrifice des pigeons a souvent posé question. J’ai alors expliqué mon système de recherche, la découverte de l’œuvre de René Girard et plus particulièrement de son ouvrage La violence et le sacré, où il présente sa théorie d’une violence qu’on doit rendre dès qu’elle s’est exprimée. Le sujet de la vengeance et des victimes sacrificielles est passionnant. Les élèves en redemandent et moi avec. Un commentaire récurrent aussi concernant l’aménorrhée de Clara. Enfin, le débat sur Facebook, Internet, ses dangers, son attrait... Un sujet inépuisable que l’actualité ne cesse d’enrichir. D’autres questions aussi concernant le zip gun et l’absence de noms des méchants.

Au final, ces rencontres ont été aussi animées qu’enrichissantes.

Il est bon de voir ces élèves qui avaient entre 13 et 14 ans, plonger dans un ouvrage résolument sombre pour en tirer le meilleur. Je veux recommencer l’expérience !

Durant ces 6 journées, j’ai aussi rencontré des élèves de secondaire 1 qui avaient lu la série complète des Allergiks. Là aussi, le travail des enseignantes a fait toute la différence.

04 mars 2011

Le polar à l'UDM

Le polar est à l'honneur à la Francofête de l'Université de Montréal, du 15 au 25 mars 2011. Rencontres, concours, stands, ateliers, bazar, chansons, cinéma... Découvrez le programme très complet.

Il y a ainsi un concours de BD où il faut adapter deux de mes nouvelles: « Allergie » et « Survie », extraites du recueil Du cyan plein les mains. Je suis très curieux de voir les planches.
Il ya aussi un concours d'écriture avec incipits de polars existants. Je vous en reparle.