22 janvier 2013

Triple lancement

RSVP avant le 4 février à info@courteechelle.com

16 janvier 2013

Comment j'ai écrit Les Voleurs de mémoire

Pour écrire Les voleurs d’espoir, j’avais dressé une liste des traits marquants du Québec : l’hiver, le français, le désir d’indépendance, la faible natalité, puis je les ai tous exagérés et poussés à l’extrême.
Ça m’a donné un monde gelé, un pays francophone devenu stérile et un héros de 14 ans : Hugo, le dernier-né des Québécois. Un ado en quête de justice au cœur d’un réso virtuel. L’histoire pouvait commencer. Elle se situe en 2024.

Sans le savoir, j’avais écrit une dystopie – un genre littéraire appartenant à la science-fiction, contraire à l’utopie, car il décrit une société imaginaire qui empêche le bonheur de ses citoyens.

Le roman a été publié en 2001 à La courte échelle et j’ai toujours souhaité en écrire une suite.
J’en ai parlé dans un billet sur ce blogue en septembre 2011 et Nadine Robert, nouvelle directrice littéraire à La courte échelle, m’a pris au mot, m’encourageant à imaginer ce deuxième volet qui paraît en même temps que le premier est réédité.

Pour Les voleurs de mémoire, j’ai été guidé par le réchauffement climatique et le spectre des maladies de la mémoire. En 2039, le Québec n’est plus qu’un vaste désert où sévit une terrible maladie : la grure. Hugo cède la place à sa jeune sœur Lolla, 14 ans, l’Ainée de la nouvelle génération. L’histoire pouvait continuer. Elle a lieu en 2039.

Les deux livres arrivent en librairie au Québec le 23 janvier.

10 janvier 2013

La Fonction

Au début, il y avait une nouvelle intitulée Pomme Z, publiée dans mon recueil Du cyan plein les mains (La courte échelle 2006), dans laquelle j'avais imaginé un monde où l’on peut effacer une minute de sa vie. Cette idée n’a jamais cessé de me trotter dans la tête. J’ai pensé écrire un scénario de film inspiré de cette fiction et j’ai pris plein de notes. Mais ça n’a mené nulle part.

En 2011, le Conseil des Arts et des Lettres du Québec a accepté ma demande de bourse pour écrire un roman avec ce sujet. J’ai donc eu le temps de reprendre mes recherches, de peaufiner mon plan et d’écrire. Le grand luxe de l’écrivain subventionné, apprécié à sa juste valeur.

De la nouvelle, il ne reste que la Fonction et un personnage devenu secondaire, mais essentiel.
Au final, La Fonction est un roman noir de 200 pages. Il y est question de remords, de doute, de mensonge, de violence, d’égoïsme, de la rencontre du bien et du mal. De beauté aussi, tiens!
C’est le thriller de la seconde chance.

La Fonction est publié par La courte échelle. Il sera en librairie le 29 janvier. Un lancement aura lieu à la librairie Le Port de tête, le mercredi 6 février 2013.

05 janvier 2013

3 lectures pour bien commencer l'année


Les Apparences de Gillian Flynn.
J'ai abordé ce 3e roman avec une pointe d'angoisse: serait-il à la hauteur des deux premiers livres de cette auteur que j'adore? Ça démarre plus lentement, mais ça vous prend pareil. Le suspens est bon, mais surtout, les personnages sont si vrais et si fourbes. La description de ce jeune couple américain, les réflexions des uns, les jugements hatifs des autres, la vie en province... Aucune déception, même si c'est moins fort que Les Lieux sombres.

Toutes mes solitudes! de Marie-Christine Lemieux-Couture
Ce premier roman est publié aux éditions de Ta Mère. Il s'agit d'un «road book» : l'histoire de deux Québécois qui suivent la transcanadienne jusqu'en bici, avec son lot de rencontres bigarrées. J'ai adoré l'écriture crue et cultivée. Ça ne cache rien, c'est sans retenue, mais sans facilité non plus. Très recommandé. Seul bémol infime: la dédicace que m'a faite l'auteure n'est vraiment pas à la hauteur de son style. Excellente critique ici.

La théorie du panda de Pascal Garnier
Un livre après l'autre, sans me presser, je déguste l'oeuvre de Pascal Garnier. Dans ce court roman noir, on retrouve quelques thèmes récurrents: la solitude, l'errance, la rencontre entre paumés. L'humour n'est (presque) pas au rendez-vous, comme d'autres fois; c'est plutôt très pessimiste, mais toujours superbe.