Mon ami Marcel Mardi (un prof d’université qui pratique le Cachette-brandingTM) nous livre son dixième et dernier chapitre du Gars qui sait tout, publié en ligne sur le site de Robert ne veut pas lire.
Ça lui aura pris plus de deux ans au Marcel pour pondre ses dix dialogues où son Ti-Joe Connaissant répond aux questions des soulons qui viennent s’accouder au zinc avec lui.
Au programme :
- combien vaut un Québécois (en $ canadiens)
- pourquoi votre femme vous a quitté
- qui mérite plus la légion d’honneur que Céline Dion
- à quoi bon voler un tableau célèbre
- qui a le droit d’imprimer des billets
- comment maigrir grâce à la maladie
- pourquoi nul n’est prophète en son pays
- quel raisonnement tenir face à un pinailleur
- pourquoi les imbéciles sont heureux
- qui est vraiment le Gars qui sait tout.
Une telle connaissance universelle pour un maigre 4 $, c’est dur à battre.
Les deux premiers chapitres sont en téléchargement gratuit, en plus.
Le dernier numéro de la revue Moebius est un spécial haine.
Voici comment l’écrivain Laurent Chabin, qui a piloté cet exercice, le présente: «L’homme est une machine à tuer mais, sans la haine, il serait resté algue bleue, mollusque ou coelacanthe. C’est la haine qui fait de lui un animal social, puisqu’il ne s’associe pas pour jouir mais pour enfermer, exclure, détruire. Policé, il camoufle sa haine en indifférence, la dissimule derrière des chiffres: la mort d’un homme, c’est une tragédie; celle de plusieurs millions, c’est des statistiques. Joseph Djougachvili savait de quoi il parlait…
La haine est immense et tentaculaire. Elle s’applique à tous les champs de l’activité humaine – et, n’en déplaise aux amis des animaux, à tous les champs de l’activité animale. Elle mobilise des forces comme aucune autre passion ne sait le faire, elle ne s’essouffle pas, ne connaît pas de repos, ignore le ravage des ans. Elle fait et défait les empires, érige et abat les tours, frappe sans arrière-pensée. La haine peut être aveugle, froide, furieuse. Inventive. Elle a du potentiel. En détruisant, elle permet la renaissance.
La haine est créative.
Enfin, la haine a du style. Pour peu qu’ils sachent la dompter, c’est une bénédiction pour les écrivains. Écrire sur la haine est une chose, bien sûr, mais écrire la haine en est une autre. C’était le défi proposé aux auteurs qui ont participé à ce numéro.»
On trouve dans ce numéro 125 des textes de Mathieu Arsenault, Christine Barbeau, Joëlle Basso, Benoît Bouthillette, Laurent Chabin, Alain Deneault, Mélanie Gélinas, Philippe LaFortune, Léo Lamarche, Isabelle Lauzon, Monique le Maher, Eileen Lohka, André Marois, Roderick McGillis, Isabelle Millaire, Suzanne Myre, Charles-Antoine Régnier, Kiev Renaud, Ian Soliane, France Théorêt, Alain Ulysse Tremblay, Vaire Mine et Michel Vézina. Que du beau monde...
J’y écris Fils de haine, une nouvelle qui fait suite à Vieux con, publiée dans mon recueil 38 morts dont 9 femmes. L’histoire d’un père qui carburait à la haine, et de son fils qui tente de ranimer cette flamme qui s’est éteinte.
Connaissez-vous L’Ermite de Rigaud ? Moi non plus, je ne le connais pas, mais je visite régulièrement son blogue éponyme. C’est l’un des rares blogueurs québécois qui parle de littératures de genre, de livres québécois, de nouvelles et de l’actualité des revues spécialisées. À mettre dans vos signets, comme on disait jadis.
L’ermite (de son vrai nom Richard Tremblay) a eu la bonne idée d’organiser son propre concours de nouvelles, intitulé Les milles mots de l’ermite. Vous l’aurez compris, le nombre de mots maximum était la seule contrainte. Le concours a remporté un beau succès et les gagnants ont été annoncés. Pour ma part, je me suis permis d’écrire une histoire intitulée Même pas mort,où je mets en scène de façon assez gore ce cher ermite en prise à une concurrence déloyale.
Ma nouvelle se retrouve jusqu'au 31 mai sur le blogue du principal intéressé et j’en suis bien heureux. Bonne lecture.
J'ai finalement gagné la grand prix dans la catégorie Chronique d'humeur, billets, de l'association des magazines du Québec 2010. Je suis bien content. Merci Infopresse pour ta confiance.
Illustration Alain Pilon Quand l'auteur de polars en moi s'acoquine avec son double publicitaire, ça donne une chronique sanglante où un petit village inconnu décide de faire parler de lui grâce à un tueur en série. Toute ressemblance avec des personnes réelles serait pur hasard... À lire dans la magazine Infopresse de mai-juin 2010. À lire en ligne ici.
Je ne suis pas critique littéraire, loin s'en faut. Et je ne cherche pas à l'être. Je ne fais ici que rapporter des impressions de lectures concernant des ouvrages en lien avec ma pratique. Pour La canicule des pauvres, tous les superlatifs ayant déjà été utilisés pour le décrire - comme ici où l'on parle de génie - je me contenterai de reproduire les quelques lignes que j'ai laissées ce matin sur le mur Facebook de Jean-Simon Desrochers: «3 semaines pour finir cette magnifique Canicule des pauvres. Un grand bonheur sans incises, ni adverbes (mais que vient faire ce «fondamentalement» à la page 670?). Bravo et merci.» Ce à quoi il m'a répondu: «Merci! (ce fondamentalement m'a totalement et vraisemblablement échappé)».
J'écris des romans noirs pour les adultes, des romans policiers et de science-fiction pour les ados et les enfants, des albums pour les plus jeunes, ainsi que des nouvelles pour tirer sur tout ce qui bouge.
Je suis aussi rédacteur et scénariste. Bref, je raconte des histoires.