28 novembre 2011

Fils de haine - la BD


Il y a environ deux ans, l’illustrateur Rémy Simard m’a proposé de lui écrire un scénario pour un album de BD. Après une proposition qui est devenu une novella (voir ici), nous nous sommes mis d’accord sur un projet.

J’ai adapté deux de mes nouvelles, écrites à dix ans d’intervalles, mais qui se faisaient suite : Vieux con et Fils de haine. La première a été publiée en 2000 dans le recueil «38 morts dont 9 femmes», Éd. Trait d’union. La deuxième a été publiée en 2011 dans le recueil «Petit Feu», éd. La courte échelle.

Ce n’est pas un polar, ni une BD pour les enfants, c’est une histoire noire comme je les aime, avec des antihéros du quotidien. En voici le pitch :

«Si tout n’était qu’harmonie, joie et amour, quel serait le moteur de la vie ?

Et si l’humanité ne s’était construite que par désir de conquête, par rage, par méchanceté ? La détestation serait alors le vrai facteur du progrès.

Ce paradoxe sert de fil conducteur à Fils de haine : l’histoire d’un père qui cultive la haine comme carburant à son existence, jusqu’au jour où elle disparait. C’est alors l’histoire d’un fils qui veut ressusciter la rage de son père pour le sauver.»


À partir du synopsis général, j’ai écrit le scénario des 6 premières planches que Rémy a dessinées. Le résultat m’a vraiment impressionné. J’adore ses planches. Je vous en montre quelques-unes. L’album devrait en contenir une centaine.

Ensuite, nous avons contacté des éditeurs de bandes dessinées pour leur proposer notre Fils de haine. Et nous avons fait chou blanc ! Personne n’a embarqué à ce jour et le projet reste libre.


Alors, si vous êtes intéressés ou si vous désirez en savoir plus, contactez Rémy ou moi.

25 novembre 2011

San Blas, dia thanksgiving

Hier, nous étions invités dans une communauté de Gringos pour fêter Thanksgiving. C'était étrange de se retrouver à ne parler qu'en anglais avec des Américains ou des Canadiens. On se sentait presque en territoire occupé, entouré de terres mexicaines. Mais bon, la dinde était délicieuse, la vue surperbe, les margaritas épatantes et nos hôtes charmants.
(Je n'ai pas fait de photos.)
Le thanksgiving américain marque l'arrivée des premiers snowbirds qui arrivent du Nord avec leurs gros RV. Ils viennent passer l'hiver au chaud et remonteront en Californie ou en BC au printemps.

Comme chaque jour, des feux apparaissent tout autour de chez nous. Les Mexicains brûlent les branches mortes de cocotiers et désherbent leurs champs. La fumée nous entoure, elle voile la lumière, mais on finit par s'y habituer. L'odeur fait maintenant partie de notre environnement.

24 novembre 2011

Lectures inachevées

Après 3 romans noirs inégaux, mais plutôt bons, je me suis retrouvé devant la mini pile de livres emportés pour ce séjour mexicain en me rendant compte que je n'avais plus que deux polars à lire. Nous avions envisagé l'achat d'une tablette numérique pour lire des livres en français à l'étranger, mais on n'a pas été convaincus par le iPad et me voici avec deux livres pour tenir le reste du séjour.

Premier roman: Le chuchoteur de Donata Carsini. J'ai commencé à lire. Tous les ingrédients de la poursuite du tueur en série sont là, avec force descriptions techniques, policières, scientifiques, psychologiques. Trop parfait à mon goût. J'ai tenu 35 pages, en lisant en diagonale. À quoi bon une autre histoire de tueur en série, aussi bonne soit-elle?
Quand j'écris un roman, je suis obsédé par l'originalité du sujet. C'est prétentieux et vous pourrez me démontrer que je n'ai jamais réinventé la roue, mais sachez que j'essaie à chaque livre.

Deuxième tentative: Vendetta de R.J. Ellory. J'avais moyennement apprécié son 1er livre (Les anonymes), mais je me suis forcé pour sa seconde brique. Les descriptions sont interminables. Visite guidée de la Nouvelle-Orléans (par un auteur qui n'y a jamais mis les pieds, je crois), ennuyeuse et inutile. Présentation sans fin des personnages... J'ai tenu 100 pages en en sautant 2 sur 3. L'action commence quand? À la page 450?

Résultat: je n'ai plus rien à lire.

Ouf! Anne m'ouvre grand sa bibliothèque francophone et je viens de repartir avec deux bouquins qui ne parlent pas de tueurs en série, ni de flics alcooliques avec un défaut physique tellement original et une femme qui les a quitté depuis peu et un passé trouble qui ressurgit au compte-gouttes.
Je vous en redonne peut-être des nouvelles.

21 novembre 2011

San Blas, dia vs jour

Il ne faut jamais comparer, disait mon maître Serge Bruderer.
Mais en voyage, c'est quand même très tentant. Alors, tentons.

Au Québec, il y aurait un gros logo Telus sur la bannière de la fête nationale.

Au Québec, on n'ouvre pas les huitres à la machette.

Au Québec, on s'attache même à l'arrière.

Au Québec, les motos ne sont pas équipées de lanceurs de missiles.

Au Québec, la moitié de ces élèves porterait des lunettes de vue.

En France, Beaudelaire se prénomme Charles.

19 novembre 2011

Personnage


Il s'appelle Billy Bob. Il tient le bar du même nom sur la rue principale de San Blas.

17 novembre 2011

Triple lecture sous influence

Je ne lis pas un livre dont on m’a parlé de la même façon qu’un autre. C’est ce qui vient de se passer avec mes trois dernières lectures, mais de façons très différentes.

Désolations de David Vann.

J’avais adoré Suskwand Island, le premier roman de cet auteur américain. J’avais peur d’être déçu par son deuxième opus, mais les critiques étaient toutes bonnes, alors je me suis lancé. On retrouve dans Désolations plusieurs éléments de Suskwand : l’Alaska, le suicide, la nature impitoyable, les liens familiaux intenses et une superbe écriture. Pour Désolations, il y a plus de personnages, on craint toujours le pire, mais ça tourne un peu en rond à la moitié du bouquin. J’avoue qu’avoir lu des entrevues où David Vann explique qu’il écrit sans savoir où il va, m’a influencé. J’ai en effet senti, par moments, que ça avançait par à-coups, à l’aveuglette. Je chipote, car ça reste un excellent livre, même si la fin est trop prévisible et que certains personnages disparaissent sans grande incidence pour le récit.

Sur ma peau de Gillian Flynn

Je n’avais rien lu sur ce premier roman, mais j’avais totalement craqué pour Les lieux sombres de la même auteur. On retrouve encore ici une description originale d’une petite ville du Missouri avec des personnages qu’on cerne peu à peu, avec bonheur. Il y a une enquête, bien sûr, mais aussi un style, des surprises, de la noirceur humaine. De l’originalité, surtout. Un peu moins bon que le second roman de Flynn, mais vachement bien malgré tout.


Le livre sans nom

Tout le monde a déjà parlé de ce livre dont l’auteur est inconnu. On a évoqué un Tarantino en polar. J’étais curieux de m’y plonger. Je reste sceptique. C’est à mon sens plus une parodie qu’un roman noir. Une sorte de série Z déconnante avec des acteurs déjantés, où se mélangent kung-fu, extraterrestres, cow-boys, tueurs impitoyables et flics stéréotypés. J’ai été surpris, car je m’attendais à beaucoup mieux, en fait.

15 novembre 2011

San Blas, dia aprender


Depuis que je suis ici, j’apprends. Les petites choses de la vie, surtout. Ce qu’on mange à San Blas, ce qu’on y boit aussi, comment on y vit, comment on parle, combien ça coûte, qui fait quoi, porque ?... Le terrible dilemme : Pacifico o Corona ? La pauvreté ou le bonheur, ou les deux ? Le rayon vert existe-t-il vraiment ?

Et puis, on se retrouve avec des questions moins marrantes. À quelle heure les jejenes piquent le moins ? Pourquoi le taureau est en liberté ? D’où vient cette odeur de dompe qui surgit chaque soir chez nous ? Ce gros scorpion dans notre salon est-il mortel ?

J’apprends en regardant, en discutant avec nos nouveaux amis Anne et Gilles, en visitant le marché, en lisant le blogue de ma blonde. J’ai l’impression de grandir quand j’apprends. Je veux apprendre toute ma vie.


La maire a tenu sa promesse: Wifi gratuito para todos !

14 novembre 2011

Il en a déjà entendu parler


Avez-vous déjà entendu parler de Benjamin, le gars qui a déjà entendu parler de tout - donc de vous ? J’en parle dans ma chronique de ce mois-ci dans Infopresse. On peut la lire ici.

À noter : la toujours superbe illustration du signor Alain Pilon.

10 novembre 2011

San Blas, dia tranquillo

Si, nous sommes au Mexique, dans le Nayarit. Après une semaine, nous avons enfin Internet. Bon, ça ne va pas trop vite non plus. J’ai voulu télécharger le dernier numéro du Libraire, mais ça me demandait 5 jours et 16 heures. Je crois que je le lirai à mon retour.

Ça reste étrange d’avoir le monde à portée de la main et une playa à 50 mètres. J’ai repris l’écriture de mon roman qui se situe dans un Montréal prétexte, car les lieux n’y sont pas très déterminants, mais plutôt ce qu’on peut faire dans ce monde plus global, un tantinet fantastique. Je n’en dirai pas plus.


San Blas servira de toile de fond à d’autres histoires. À suivre, comme on dit dans les feuilletons.

08 novembre 2011

San Blas, dia tourista


L'hôtel près de chez nous n'a pas résisté à la dure réalité.
Moi non plus.

07 novembre 2011

San Blas, dia uno


Notre nouveau bar.

Choc culturel garanti. On est loin du Mexique touristique. Et loin de tout en général.

Une boulangerie.

03 novembre 2011

Vamos!


Quand les étoiles s’alignent, il faut foncer.

Des droits d’auteur + le congé de formation de ma blonde + l’âge de mes enfants + une bourse du Calq + un roman en tête + l’hiver qui menace + la flexibilité de l’Université de Sherbrooke pour ma charge de cours = un départ pour San Blas (Mexique) ce vendredi et un retour à la mi-janvier. Au menu : écriture, écriture et tequila. Ensuite, si tout va bien, nous repartirons jusqu’en juin. On ne sait pas encore où.


J’ai pris un cours d’espagnol, vendu ma voiture, résilié l’abonnement au câble. Il n’y a plus qu’à décoller, se dépayser pour mieux créer. Voy a escribir.


Pour la première fois depuis 1999, je ne serai pas au salon du livre de Montréal.

Je vous donnerai des nouvelles chaudes sur ce blogue.