Coupables de Ferdinand
von Schirah (Gallimard)
C’est le deuxième recueil de nouvelles de
cet avocat allemand, suite à son excellent Crimes.
On y retrouve sa plume glaçante et réaliste
dans ces quinze histoires où les coupables sont parfois pardonnables (ADN), où
l’avocat débutant découvre la terrible réalité de son métier (Fête communale)...
Von Schirah captive avec ses faits divers, car la brutalité et la bizarrerie du
quotidien deviennent fascinantes quand il les raconte.
Et c’est rassurant de voir un recueil de
nouvelles remporter un tel succès international.
Terre des cons de
Patrick Nicol (La Mèche)
Une novella qui se présente comme le
premier roman inspiré du printemps érable.
L’auteur mêle fiction et réalité dans un
texte sans complaisance sur les quarantenaires qui doivent bien admettre qu’ils
sont devenus des vieux cons. Un très beau style qui ne tombe pas dans
l’enflure. Des réflexions sur la culture et l’âge qui ont fait mouche chez le
cinquantenaire que je suis. J’ai déjà envie de le relire.
14 de Jean Echenoz
(Minuit)
J’adore Echenoz. C’est un des très rares
auteurs dont j’ai lu tous les livres. Ce roman de 124 pages écrites en gros
caractère raconte le parcours de cinq amis qui partent pour la Grande Guerre.
On retrouve le style magnifique d’Echenoz, ses ambiances, son humour. Mais où est l’histoire - la petite, pas la grande? Le parcours de ces conscrits semble un prétexte pour écrire.
J’avoue que je suis resté sur ma faim.