30 décembre 2009

Mon top sept

Voici dans le désordre, le top sept de mes lectures noires en 2009. Totalement subjectif et pas forcément rempli de nouveautés. Au hasard des rencontres et des disponibilités de la banQ.
- Au pas des raquettes, de Luc Baranger, éd. Suite noire. Vous avez dit truculent ?
- Je mourrai pas gibier, de Guillaume Guéraud, éd. du Rouergue. Court roman jeunesse trrrès dur.
- La confrérie des mutilés, de Brian Evenson, éd. Le Cherche midi . Déjà commenté.
- Le discours sur la tombe de l’idiot, de Julie Mazzieri, éd. José Corti. Déjà commenté.
- Le gang de la clé à molettes, de Edward Abbey, éd. Gallmeister. Déjà commenté.
- Coronado, de Denis Lehane. Un recueil de nouvelles noires et prenantes.
- Paris-Brest, de Tanguy Viel, éd. Minuit. Le style + l’histoire + les personnages = la perfection.

Et vous, quoi de bon dans le noir?

29 décembre 2009

En guise de bilan


2009 se termine et se fut une année plutôt féconde. Pour ma 3e année comme écrivain professionnel, j'ai profité d'une bourse du CAC qui m'a permis de me consacrer à l'écriture d'un roman qui paraîtra fin janvier 2010, aux éditions La courte échelle. Le titre (c'est un scoop): SA PROPRE MORT.
En mai, j'ai fini d'écrire et de publier mon roman feuilleton pour adolescents, Les Allergiks. Les treize épisodes sont depuis sortis en deux coffrets. D'autres développements sont dans l'air...
En avril, j'ai eu la chance et le bonheur de me retrouver en résidence d'écrivain à Bordeaux, à l'invitation de l'association L'Ours polar. Résultat de ce marathon d'écriture: un polar pour la jeunesse qui sera publié en 2011. Ainsi qu'un conte noir: Noël bio, qui a été joué dans le cadre des Contes urbains, à La Licorne. Que du plaisir et du bonheur.
J'avoue qu'avant cette expérience, je ne saisissais pas trop le concept de résidence. Aujourd'hui, je cherche de nouvelles opportinités car j'ai vraiment produit là de façon efficace et stimulante.
D'autres projets de livres sont très avancés, mais je préfère être sûr de leur édition avant d'en parler. Il y a aussi quelques nouvelles qui seront publiées, ici et là... À suivre.
En espérant que 2010 sera aussi intense, joyeuses lectures à tous.

17 décembre 2009

Le dernier gars est de retour

J’avais commencé l’écriture d’un billet qui relatait la genèse de Publicité bidon, une nouvelle publiée à l’automne 2005, dans le magazine Urbania n°10 spécial Médias, car cette nouvelle devait apparaître dans le «best of» de ce magazine, contenant ses douze histoires préférées.
J’arrive juste du lancement qui célèbre la rétrospective des 25 premiers numéros d'Urbania, où j’ai découvert qu'en fait, c’est Le dernier gars, publié originalement dans le numéro spécial Gars du printemps 2005, qui y figure.
J’en suis tout aussi heureux.
On m'y présente comme «André le gars clean qui écrit des histoires sanglantes.» Assez réaliste.
La mise en page originelle de l’excellente designer Lyne Lefebvre a été remplacée, mais l’illustration du non moins talentueux Alain Pilon a été reprise.
C'est d'ailleurs Alain qui m'avait soufflé l'idée de ce type, unique rescapé d'un cataclysme.
On ne sait pas ce que deviendra ce magazine unique, créatif et irrremplaçable au Québec. Les lieux de création et d'expression ne sont pas si nombreux, encore moins en imprimé. J'ai eu le plaisir de participer à plus de quinze de ses numéros.
En attendant, pour ceux qui ont raté l’une des précédentes éditions, celle de l’hiver 2009 est incontournable.

11 décembre 2009

Vous êtes prévenus


Illustration: Alain Pilon
En septembre 2009, la députée française Valérie Boyer a déposé un projet de loi pour rendre obligatoire la mention « photo retouchée afin de modifier l'apparence corporelle d'une personne» sur les images qui ont été refaites par Photoshop et autres logiciels magiques.
Il s’agissait de lutter contre la vision fausse des femmes que certaines images véhiculent.
Je me suis inspiré de cette idée pour rédiger ma chronique de décembre dans le magazine Infopresse. J’ai imaginé tous les avertissements du même type qu’on pourrait retrouver sur les annonces publicitaires et autres...
En lien direct ici.

09 décembre 2009

ZINC, spécial naissances


J'ai écrit une nouvelle dans le numéro 19 de la revue ZINC, spécial naissances, qui sera en librairie le 15 décembre 2009. Dans le texte de présentation sur Internet, on y lit que «Nous avons donc demandé aux écrivains de la relève d’aborder ce vaste sujet pour le 19e numéro du Zinc.»
Je sais bien que je n'ai plus l'âge de cette relève, mais je suis bien content de me retrouver dans cette belle revue bien maquettée, entouré de jolies plumes presqu'exclusivement féminines.
Cette nouvelle, intitulée Toutes mes excuses, fait partie d'un recueil écrit à quatre mains avec Luc Baranger, sur le thème des arnaques. Mon histoire en est une, avec un jeune garçon pour héros. Pas joyeux, vous verrez.
Le recueil composé de 13 nouvelles, lui-même intitulé Tab'arnaques, devrait paraître un jour chez un éditeur, tout cela est à confirmer.

05 décembre 2009

Noël Bio: ils en parlent

Pour ma première expériennce au théâtre, j'avoue que l'abondance et la rapidité des critiques a de quoi rendre jaloux n'importe quel écrivain.
Voici donc ce qu'on a écrit sur Noël Bio, son inteprête Francesca Barcenas et les Contes urbains 2009.

Dans Voir
«Dans Noël bio, interprété par la polyvalente Francesca Barcenas, le romancier André Marois installe des personnages colorés et provoque une étrange réunion de famille. Surtout, il maîtrise l'art du suspense et de l'improbable, proposant un conte des plus morbides.»

Dans Dimanchematin.com
«
Le Noël Bio signé par André Marois s’avère décapant et irrévérencieux; Francesca Bárcenas y plonge d’ailleurs avec un plaisir évident pour la démesure et le dérapage de ses personnages.»

Dans lequatrieme.com
«Avec Noël Bio, d'André Marois, on tombe dans le quasi tragi-comique légèrement grand-guignolesque, où, dans une terrible satire du courant grano équitable à tout crin, Francesca Barcenas nous transporte dans un noël joyeusement triste et rocambolesque où son personnage se trouvât invitée en compagnie de son frère abruti par une mère cinglée perdue de vue depuis des lustres, et vivant son trip macrobiotique de maniaque éthique globale dans un St-Profond-des-Creux glissant progressivement vers un cannibalisant surréel joyeusement horrifique. Bellement portée, les deux tiers initiaux dans cette parodie de la pensée bobo grano est délicieuse et généreuse de rire grinçant et noir, avec une portion finale qui s'étiole légèrement dans son ton et ses effets, mais cela reste du bonbon... piquant.»

Sur RueFrontenac.com
«Ouch aussi dans Noël Bio de l’auteur André Marois. La comédienne Francesca Barcenas flirte avec les grandes noirceurs de l’humain dans ce qui pourrait être un conte d’Halloween trash. De quoi se méfier de notre maman à Noël, et pourquoi pas de notre voisin de siège en qui sommeille peut-être le fragment d’une histoire inspirante pour un auteur l’année prochaine. C’est presque inquiétant.»

Sur MonTheatre.com
«André Marois nous transporte dans un chalet isolé, où la mère trop bio invite ses deux enfants pour le souper du Réveillon. Mais l'électricité manque, la nourriture aussi, et la femme flippe. Francesca Bárcenas, emmitouflée sous une grande couverture et coiffée d’une tuque, s'imprègne de son personnage qu'elle interprète avec humour et mordant.

Dans Le Devoir
«Joli glissement entre les mains de la comédienne Francesca Barcenas qui rend avec beaucoup d'aplomb un étrange récit de réveillon qui baigne presque dans l'onirique et dans lequel l'auteur, André Marois, balance bien humour et suspense.»

Sans oublier la radio de Radio-Canada, La Presse , L'Actualité et Le Journal de Montréal.

03 décembre 2009

Antécédents judiciaires

Voici le communiqué émis par l'UNEQ, concernant la demande de la CSDM sur les antécédents judiciaires des écrivains participant au programme La Culture à l'école, dont je fais partie.

LES BALLONS BLANCS
Scénario XXX
Montréal, le 30 novembre 2009. L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) dénonce l’obligation faite aux écrivains et aux artistes du programme « La culture à l’école » de montrer patte blanche dans les institutions d’enseignement de la Commission scolaire de Montréal, en procédant à une vérification de leurs antécédents judiciaires. Le président de l’UNEQ, Stanley Péan, a rédigé le scénario qui suit...
La télé américaine présentait récemment une nouvelle version de la série britannique Le Prisonnier. Sans doute vous rappelez-vous l’originale, génial amalgame de Kafka, Orwell et Carroll, avec en vedette le regretté Patrick McGoohan dans le rôle du Numéro 6, un ex-espion qui, au lendemain de sa démission des services secrets de Sa Majesté, se voit incarcéré dans un Village surréaliste où les gens portent un numéro au lieu d’un nom et où on ne peut distinguer les geôliers des détenus, une sorte de paisible colonie de vacances, au périmètre gardé par d’énormes ballons blancs et rugissants. De la nouvelle production, ultra-léchée mais décevante, j’ai retenu un échange entre le Numéro 6 et le Numéro 909, chargé de surveiller leurs concitoyens pour le compte des autorités. « Au fond, tout le monde est coupable, Numéro 6 », d’affirmer candidement son interlocuteur. « Il nous suffit juste de déterminer de quel crime exactement. »
J’ai repensé à ce propos kafkaïen en méditant sur l’obligation désormais faite aux écrivains et aux artistes du programme « La culture à l’école » de montrer patte blanche avant d’entrer dans les institutions d’enseignement. Selon un avis publié par la Commission scolaire de Montréal, tout individu, contractuel inclus, oeuvrant auprès d’élèves mineurs ou se trouvant en contact régulier avec eux devra fournir avant embauche un document de vérification de ses antécédents judiciaires, en s’adressant exclusivement à l’une des quatre firmes retenues par la Commission, et ce au coût de 80 $. Il s’agirait, conformément au souhait du gouvernement du Québec, d’établir « si le demandeur [en l’occurrence, l’écrivain ou l’artiste invité] aurait été condamné ou mis en accusation pour une infraction criminelle ou pénale, de [vérifier] également s'il a déjà fait preuve d'un comportement faisant craindre pour la sécurité physique ou morale des personnes sous sa responsabilité ».
Soyons clairs : nous parlons de présentations d’une durée d’environ une heure, au cours desquelles les écrivains et les artistes ne sont jamais laissés seuls avec les jeunes, puisque au moins un professeur titulaire est tenu d’y assister.
Alors que redoute-t-on au juste?
Certes, nul n’est contre la vertu. Nous sommes pleinement conscients de la nécessité de protéger nos enfants contre les prédateurs sexuels en cette ère où la pédophilie passe, dans certains cercles, pour l’expression du nec plus ultra de la sensibilité esthétique. Il nous apparaît cependant inacceptable, dans notre système judiciaire qui repose sur la présomption d’innocence, que l’on contraigne des individus à prouver qu’ils ne sont pas coupables de crimes dont on n’ose les accuser formellement.
Il faudra un jour en arriver à aborder le sujet de la pédophilie sans sombrer dans la banalisation et sans non plus enfourcher le destrier des défenseurs puritains de la morale publique. En attendant, nous nous insurgeons contre l’idée que l’on fasse porter le fardeau de la preuve à des écrivains et à des artistes pourtant inscrits dans un programme relevant de l’État, qu’on les ostracise avec une forme inédite de la présomption de culpabilité. Si vraiment quelques fonctionnaires en croisade estiment les jeunes en danger, qu’on instaure un formulaire de plus par lequel les écrivains et les artistes consentent à ce que le ministère de l’Éducation et le ministère de la Culture se chargent conjointement de confirmer qu’ils ont été « approuvés judiciairement ».
Ou alors qu’on équipe nos écoles d’énormes ballons blancs, capables de détecter le degré de culpabilité de ceux qui y entrent…

Plusieurs auteurs s'y oppossent...

01 décembre 2009

Le Discours sur la tombe de l'idiot


Je n’avais jamais entendu parler de ce roman publié en France par les éditions José Corti. Il vient de gagner le prix du Gouverneur Général dans la catégorie romans et cela a piqué ma curiosité.
Au Salon du livre de Montréal, le 4e de couverture m’a accroché.
Ça commence ainsi: « Scandalisés par l'idiot du village, le maire de Chester et son adjoint conspirent sa mort. Un matin de printemps, les deux hommes l'enlèvent et vont le jeter dans un puits. Or, au bout de trois jours, l'idiot se remet à crier du fond de sa fosse.
«Un village comme ici c'est pas une place pour les intrigues», mettent en garde les habitants de Chester. Dès les premières pages du Discours sur la tombe de l'idiot, le lecteur connaît tous les éléments du crime qui vient troubler ce village sans histoire. L'intrigue policière ainsi jugulée, le roman repose principalement sur le génie de l'accusation et du leurre, c'est-à-dire sur les efforts déployés par le maire afin de désigner un coupable et ce, tout en s'assurant le silence de son complice qui menace de s'effondrer sous le poids du remords...»
Cela suffit pour me donner envie de l’acheter, de le lire. La culpabilité est l’un des thèmes de mon prochain roman.
Dans Le Discours sur la tombe de l’idiot, on ne sait pas où l’action se situe : un village nommé Chester, sans plus de précision. Les descriptions et l’écriture font penser à la campagne française, mais quelques rares éléments québécois surgissent dans les dialogues : comme une piastre. Ce n’est pas important.
Il y a cette utilisation du plus-que-parfait, qui repousse le récit dans le passé. Qui lui donne son souffle, son amplitude.
La vie à la campagne est bien rendue : les villageois s’observent et redoutent les étrangers, les ragots. Les personnages sont tous au rendez-vous : le maire, la pute, l’ouvrier agricole, le paysan, l’aubergiste, le curé, le berger, le laitier et l’idiot. Bien sûr, ce n’est pas un roman policier, cela en emprunte plus l’ambiance que la technique. Mais il y a meurtres, suspects, police et hypothèses. Il y a surtout un climat, une grande maitrise de la langue et un découpage savant, plein d’ellipses, qui donne le ton. Une réussite, donc, par une jeune auteure, Julie Mazzieri, qui signe là son premier roman.

30 novembre 2009

Mon théâtre


Lorsque j'écris un roman, je n'assiste jamais en direct à l'effet qu'il produit sur mes lecteurs. J'en ai parfois des commentaires, des critiques à posteriori.
Mardi 24 novembre, c'était la première des Contes Urbains à La Licorne. Anonyme au milieu d'une salle pleine, j'ai assisté pour la première fois de ma vie à l'interprétation publique d'un texte que j'avais écrit.
Lorsque Francesca Barcenas a commencé Noël Bio: «Les traditions, il faut pas plaisanter avec ça. C'est utile...», j'étais très ému. Ensuite, j'ai assisté, bouche bée, aux réactions du public à qui l'on contait mon histoire. Ils on ri, ils ont commenté, ils ont applaudi. J'étais aux anges.
À ce stade-ci, la comédienne et le metteur en conte Yvan Bienvenue se sont appropriés Noël Bio. Il m'échappe et c'est tant mieux.
Je suis revenu à la représentation de samedi et c'était encore différent. Francesca prend une assurance qui impressionne.
L'expérience me ravit. C'est sûr que j'y reviendrai.

La Chronique de Rebecca Makonnen sur Radio-Canada.

25 novembre 2009

7 morceaux qui tournent sur ma console

À l'invitation de DJ Duclock, qui nous présente ses 7 morceaux qui tournent sur ma console, voici à mon tour les 7 morceaux qui tournent sur ma platine Yamaha à plateau tournant.

1 – Flume, de Bon Iver
sur l’album For Emma, Forever ago
Trop beau, non ?

2 – Le secret des banquises, de Baschung
sur l’album Bleu Pétrole
À cause de «J’ai des doutes...»

3 – Close to Paradise, de Patrick Watson
sur l’album Close to Paradise
De la bonne musique fabriquée au Québec

4 - Présence humaine, de Michel Houellebecq
sur l’album Présence humaine (2000)
«Nous marchons dans la ville, nous croisons des regards et ceci définit notre présence humaine. Dans la calme absolu de la fin de semaine, nous marchons lentement aux abords de la gare...» Avec la musique de Burgalat.

5 – Ex fan des sixties, par Stereo Total
sur l’album Monokini (1997)
Soyons joyeux et superficiels.

6 – In the cold, cold, night, par The White Stripes
sur l’album Elephant
Le titre dit tout, l'hiver s'en vient.

7 – La java martienne, par Les Trois Horaces
sur l’abum Boris Vian J’suis snob
Parce qu’on la chante en ce moment avec ma chorale La Horde Vocale.

Qui voudra s'y coller, maintenant?
Vous écoutez quoi, vous, ces temps-ci?

22 novembre 2009

Noël bio à La Licorne


L’histoire commence en décembre 2008 : j’assiste pour la 2e fois de ma vie à une représentation des Contes urbains à La Licorne. Sept comédiens racontent sept contes de Noël, méchants, durs, sombres et parfois drôles. Des récits noirs comme je les affectionne, directs et crus. J’adore le spectacle et je rêve moi aussi d’écrire une de ces fameuses histoires. Pire : j’ai trouvé mon idée avant de ressortir du théâtre. Et je ne veux pas que ça se passe chez des pauvres.
Deuxième acte en avril 2009. Je suis en résidence d’auteur pour un mois à Bordeaux. On me questionne sur mon projet d’écriture. Ce sera un conte de Noël noir. Je m’y mets aussitôt mon arrivée. J’écris à voix haute, je parle à mon ordinateur. Est-ce trop littéraire ? Pas assez oral ? Trop dégueulasse ?
Résultat : Noël bio, que j’envoie aussitôt à Yvan Bienvenue, maître d’oeuvre des Contes urbains depuis quinze ans.
Coup de fil et bond de joie en octobre : je serai de la programmation 2009. La comédienne sera Francesca Barcenas. C’est ma première incursion dans le monde du théâtre. Autre monde, autre écriture, même si je reste dans mon univers de prédilection.
Répétitions, enchaînement, technique, générale... la première est mardi 24 novembre.

Noël bio, c’est une histoire de bien pensants qui dérapent. Il y est question de bouffe holistique et de chien soumis, d’un réveillon végétarien et d’une tempête de neige. Je ne peux pas en dire plus. Disons que ça ne finit pas forcément bien.

Vingt représentations du 24 octobre au 19 décembre (sauf les 2 et 16 décembre pour Noël Bio)
Textes : Jean-Philippe Baril-Guérard, Yvan Bienvenue, Simon Boulerice, Fabien Cloutier, Justin Laramée et André Marois
Mise en contes : Yvan Bienvenue
Avec Francesca Barcenas, Jean-Philippe Baril-Guérard, Paul-Patrick Charbonneau, Dave Jenniss, Julie Carrier-Prévost, Caroline Tanguay et Guy Vaillancourt
Musique : EKOTONES (Éric Asswad et Charles Imbeau)

À lire : l’article d’André Ducharme sur le site de L’Actualité.
Un autre sur Cyberpresse.

19 novembre 2009

Les Allergiks à la télévision

Non, Les Allergiks ne sont pas adaptés en feuilleton télévisé (pas encore). Mais je voulais signaler ce beau reportage de l'émission Voir de Télé-Québec sur les héros littéraires des adolescents. Vous m'y verrez à l'oeuvre, de même qu'India Desjardins et Élaine Turgeon.
Cliquez sur voir.telequebec.tv
Émission du mercredi 18 novembre, section reportage.

17 novembre 2009

Comment on meurt


Sitôt acheté, sitôt lue, cette jolie plaquette signée Émile Zola et ré-éditée par les éditions du Sonneur. Il s’agit d’un recueil de cinq textes en 76 pages. Cinq morts sont racontées : celles d’un comte illustre, d’une vieille bourgeoise, d’une commerçante fatiguée, d’un fils d’ouvrier et d’un paysan usé. Zola décrit avec précision et tendresse l’agonie, les réactions des proches, les adieux, les funérailles, la mise en terre. Il y est question de fatalité, de douleur, d’argent bien souvent. C’est admirable de lire comment on meurt différemment selon sa classe sociale au 19e siècle. Je ne pense pas que cela ait tant changé.

14 novembre 2009

Où trouver un livre?

Il arrive fréquemment qu'on me demande où l'on peut trouver mes livres. Chaque fois, les bras m'en tombent.
- Euh... une librairie, peut-être? Ou une bibliothèque? Vous savez, ces endroits où l'on peut acheter ou emprunter des bouquins...
- Ah oui, c'est vrai... Hin hin hin.
Les gens lisent de moins en moins, c'est un fait. Surtout, ils fréquentent peu les librairies.
Faut-il alors blâmer Renaud-Bray qui ouvre des mini-succursales dans les supermarchés IGA? Je ne pense pas. Allons vers les lecteurs, s'ils ne veulent plus venir à nous. Dans le même ordre idée, l'idée de La courte échelle de distribuer les livres de la collection Epizzod dans les dépanneurs Couche-Tard me semblait judicieuse. Les ados les visitent bien plus que leur librairie. On peut difficilement lutter contre ça. Et ça n'ôte rien au rôle essentiel joué par les libraires.

13 novembre 2009

L'Indic



Reçu ce matin par la poste: L'indic, Noir Magazine. En direct de Nantes, ce quadrimenstruel édité par l'association Fondu Au Noir est une mine d'articles et de critiques. Le sujet de ce numéro 4: sport et polar. Au menu: R.J. Ellory, Stéphane Beauverger, Thierry Marignac, John King, Richard Price, enquêtes et crimes en tout genre. On y cite même un certain André Marois, page 17. Allez comprendre...

12 novembre 2009

Les Allergiks en coffrets



Noël approche et le salon du livre de Montréal aussi.
Alors voici Les Allergiks en deux coffrets de sept épisodes chacun.

09 novembre 2009

Il voit des médias partout


Illustration: Alain Pilon
Ce mois-ci, qui se reconnaîtra dans le portrait du personnage de ma chronique Mon Oeil!, dans le magazine Infopresse?
Le titre dit presque tout.
En ligne ici.

06 novembre 2009

Que lire?

Les critiques sont rarement unanimes, mais lorsqu’elles le sont, on se prête à croire que le livre en question doit être un incontournable. Pas si simple.
Je viens d’abandonner la lecture de la Trilogie berlinoise de Kerr, louangée partout et best seller du même coup. Le premier roman était correct. J’ai mis deux mois avant de penser à lire le second. Et encore autant avant d’entamer le troisième qui m’est vite tombé des mains. C’est bon, mais hyper classique. Du roman d’enquête à saveur historique, un héros chandlerien, une pointe de name dropping nazi et voilà. Quand je n’aime pas trop un livre, je préfère ne pas en parler, sauf que là, les spécialistes du polar me l’ont survendu.
Le prochain sur ma liste ? J’hésite à attaquer l’un des deux romans de R.J. Ellory qui figurent dans cette catégorie des nouveaux intouchables. Je suis plutôt tenté par la réédition du Goodis : Nightfall. Et vous, vos coups de cœur, comme ils disent chez RB ?

05 novembre 2009

Facebook?

Ben oui, finalement, j'y suis.
Là.

27 octobre 2009

Librairie de polars à vendre

Je ne peux m'empêcher de relayer ici l'annonce de Christophe Dupuis qui vend sa librairie Entre-deux-noirs à Langon (pour les incultes dans mon genre, le nom est un clin d'oeil à la région: l'Entre-deux-Mers). C'est assez rare et je lui souhaite de trouver un repreneur à la hauteur.

A VENDRE LIBRAIRIE
J’aime bien ce style “petites annonces“ et c’est vrai, pour cause de double emploi (je ne vais pas m’épancher sur ma vie hors de la librairie, ce n’est pas le but de ce site), je vends la librairie Entre-deux-Noirs. Ça fait 10 ans que je l’ai créée, et j’en suis assez fier, pourrait-on dire. Mais bon, la vie c’est ça il faut avancer et tourner la page (Don Westlake m’avait confié le secret de sa longévité “ne pas regarder derrière“). Donc je vends et j’aimerais autant que le magasin soit repris par un libraire – qui de préférence aime le polar, ça serait dommage de se priver de tout ce qui a été fait jusque là – plutôt que par une franchise de lunettes (remarquez ça rapporte vachement plus que la librairie). Alors si le coeur vous en dit, c’est le moment.
VENEZ VISITER LE NOUVEAU SITE www.entre2noirs.com

J'y ai passé de très bons moments en avril et je vous la recommande.

20 octobre 2009

Ateliers littéraires, c'est parti

La saison des ateliers littéraires a commencé cette semaine.
Certaines rencontres dépendant des demandes de subventions, voici mon agenda provisoire :

2009
- 19 octobre, école St-Joseph
- 22 octobre, collège Mont-Royal
- 18 au 22 novembre, salon du livre de Montréal
- 11 décembre, école Joseph Charbonneau

2010
- 11 janvier, école secondaire de Verdun
- 15 janvier, carrefour des jeunes de Laval
- 21 janvier, bibliothèque Cartierville
- 27 janvier, école Maisonneuve
- 8 février, école St-Clément
- 15 et 16 février, école secondaire Villa-Maria
- 22 février, bibliothèque Salaberry
- 25 février, école Bonnier
- 22 au 25 mars, La Sarre en Abitibi
- 15 avril, collège St-Bernard
- 21 et 22 avril, école Dalbé Laviau
- 29 avril, collège St-Bernard

Je donne des ateliers en primaire 5 et 6, secondaire 1 à 5. Autour du roman policier... Et pourquoi pas au cégep?

16 octobre 2009

Semaine des bibliothèques publiques : au secours !


Les bibliothèques publiques du Québec organisent une semaine pour promouvoir leurs activités, leur existence, leur vitalité. Fort bien. Je les encourage à 100 %.
Mais hier soir, je découvre sur un mur l’affiche pour la promotion de cet événement.
Comment peut-on concevoir, réaliser et acheter une telle horreur ? La fille saute en l’air, telle une hystérique : c’est quoi le rapport avec les bibliothèques publiques ? On dirait plutôt qu’elle cherche à nous en éloigner.
L’organisation n’aurait pas pu confier ce montant à un illustrateur et un graphiste dignes de ce nom ? Je comprends qu'il y a une promotion derrière cette opération, mais ça ne justifie pas la laideur d'une affiche. Où est passée la culture visuelle, ici?
Le thème est tellement riche et intéressant : l’échange, la lecture pour tous, la vie culturelle publique, les livres qui circulent, la gratuité... Au lieu de ça : une fille avec les bras levés, comme dans une mauvaise publicité pour Laval.

15 octobre 2009

L’incendie du Hilton


L’an passé, au Salon du livre de Montréal, un éditeur québécois m’avait raconté avoir passé la nuit debout à cause d’une alerte d’incendie au Hilton qui surplombe la Place Bonaventure. L’information m’était aussitôt sortie de la tête.
François Bon, écrivain français en visite au même salon, a vécu cette alerte et il en a tiré un livre, justement intitulé L’incendie du Hilton. Superbe idée et point de vue original de l’auteur européen en visite au Québec. François Bon décrit ces quatre heures dehors, sans information, sans rien à faire, à boire des cafés dégueulasses au Tim Hortons et à discuter avec d’autres auteurs. Le passage avec les frères Rolin est magique. Ce livre était risqué, car il ne s’y passe presque rien. On vaque, on marche, on revient. François Bon mélange quelques souvenirs d’ailleurs. On l’imagine si bien dans ce lieu si laid, sans âme, en pleine nuit, en plein froid. Acteur et spectateur de ce non-événement.
Terriblement juste aussi, sa présentation du petit monde de l’édition française, venu dans le Nouveau monde sans se mêler aux locaux. Les éditeurs hexagonaux occupent la plus grande place dans le salon. Ils signent les écrivains d’ici : «marché captif».
Sous le titre, il est inscrit «roman». On aurait plutôt imaginé «récit», mais Bon s’en explique dans le dernier chapitre. Pas de notes, juste des souvenirs réécrits, fabriqués autour d’une ville jamais nommée.
Quelques répétitions auraient pu être évitées, et une erreur aussi : la coupe Grey et non la Gray Cup. Précision : le mammifère canadien des bois s’appelle un orignal.
François Bon est revenu depuis à Montréal et il est en résidence à Québec pour quelques mois. Il faut croire que cet incendie l’aura motivé à revenir.

12 octobre 2009

Bonheur d'occasion


Par curiosité et pour une recherche sur un texte, je me suis plongé dans le Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy. J’avoue que j’avais un apriori négatif. Ridicule, comme tous les apriori.
Ce roman m'a profondément touché.
Rappel pour les incultes et les nouveaux arrivants : Bonheur d’occasion est le premier roman de Gabrielle Roy. Née au Manitoba, elle a séjourné en Europe avant de s’installer au Québec. Publié en 1945, ce livre dépeint avec réalisme la vie dans le quartier Saint-Henri de Montréal, au début de la seconde guerre mondiale. Il a remporté le prix Fémina en 1947.
Bonheur d’occasion est-il un roman noir ? Je n’irais pas jusque là, même si la misère qu’il dépeint pourrait l’apparenter à L’Assommoir de Zola, lui-même parfois présenté comme précurseur de la littérature noire américaine.
On plonge dans la pauvreté terrible de ce quartier francophone. Les jeunes hommes tentent d’échapper au chômage en s’enrôlant ou en profitant de l’industrie de guerre.
J’ai été frappé par le style magistral de Gabrielle Roy. J’ai pensé à cette chronique de Michel Vezina, où il s’interrogeait sur la réticence des éditeurs parisiens à acheter ses titres écrits «trop en québécois».
La narration dans Bonheur d’occasion est écrite dans un français superbe, riche et précis. «Elle arriva à la maison où Jean habitait. Avec ses larmiers suintants qui ruisselaient comme des dalots, sa peinture galeuse et ce grand bruit d’hélice qui l’entourait, elle faisait penser à un triste vaisseau de transport au radoub.»
Alors que les dialogues sont dans une langue populaire, crue et vraie. «Nous autres, on est pas nés pour la chance. À c’te heure, rendu au mois de mai, les maisons sont quasiment pu trouvables... Où c’est qu’on va loger ?»
Cette cohabitation stylistique fonctionne à merveille. Jamais forcée, toujours émouvante.
Ça répond à une interrogation que j’avais sur mes langues françaises.

09 octobre 2009

Le Jésus du web


Illustration: Alain Pilon
Dans ma chronique d'octobre sur Infopresse, il est question de ces gourous qui nous expliquent tout ce qu'on ne comprend pas sur le présent et le futur d'Internet. (Ils sont vraiment très forts).
On discute de la théorie de la courtepointeMD et on évoque une célèbre blogueuse nommée Michelle Noire...
À lire ici.

06 octobre 2009

Immigré français


Le 3 octobre 1992, je posais pour la première fois les pieds à Montréal, sans savoir si j’allais y rester. Je m’étais alors fixé deux objectifs : écrire un roman et courir un marathon. Je n’avais jusque-là produit que de très courtes nouvelles, publiées çà et là dans des magazines français.
J’ai donc commencé à courir et à écrire.
En 1993, j’ai remporté le concours de nouvelles de l’hebdo culturel Voir, avec Van Gogh a encore frappé. Ça m’a motivé à continuer.
En 1997, je suis devenu citoyen canadien.
En 1999, après deux romans unanimement refusés des deux côtés de l’Atlantique, mon troisième livre pour adultes : Accidents de parcours, a été publié aux éditions La courte échelle.
La même année, les éditions Boréal ont publié mon premier roman jeunesse Un ami qui te veut du mal (illustré par Gérard Dubois).

17 ans et 19 livres plus tard (avec un seul titre publié en France : Tueurs en 4x4, chez Albin Michel), je suis un écrivain québécois à temps plein et fier de l’être.
Aurais-je autant écrit si je n’avais pas émigré ? Je ne le pense vraiment pas.

Je n’ai toujours pas couru de marathon. Je participe à une ou deux épreuves sur 10 km par an et ça me suffit. La prochaine : la Classique du Parc Lafontaine, le 18 octobre.

25 septembre 2009

Littérature numérique

Un article parait aujourd'hui (25.09.09) dans le quotidien Le Monde, traitant du livre et des éditeurs numériques, sous la plume de Mael Inizan.
Fait notable: la maison d'édition montréalaise Robert ne veut pas lire y est abondament citée, par la bouche de son cofondateur Laurent Rabatel.
La littérature n'est pas morte. Elle vit et se propage ailleurs que dans les livres en papier.
Ceux qui fréquentent ce blogue ont peut-être remarqué les liens (en bas à droite) vers le site et le carnet de Robert ne veut pas lire. Disons qu'un certain auteur du catalogue ne m'est pas complètement étranger...

21 septembre 2009

Quand les femmes sortent pour danser


Quand les femmes sortent pour danser, Elmore Leonard, 2003, 9 nouvelles
C’est un billet de Jean-Marc Laherrère sur son excellent blogue Actu du noir, qui a attiré mon attention sur ce recueil de nouvelles. Bien m’en a pris !
D’Elmore Leonard, je l’avoue, je ne connaissais que ce petit livre de conseils d’écrivain : Mes dix règles d’écriture, publié chez Rivages et offert aux acheteurs. (Règle n°8 : Tenez la bride à vos points d'exclamation.)
Les nouvelles qui composent ce recueil m’ont révélé un ton. Unique. Elmore Leonard écrit avec légèreté, humour, sincérité. Tout est juste, très bien dosé. Les méchants sont particulièrement crétins. Les femmes, dont il est question dans la majorité des histoires, sont belles, amoureuses et rusées.
J’ai adoré ses fins. Les nouvelles se terminent presque toutes par une ligne de dialogue. Ce ne sont pas des chutes classiques, qui viennent clore et surprendre chaque récit, mais une ouverture sur la suite. On lit, puis on relit, l’imagination s’emballe. On se dit : «Hey... Il a donc... Elle va donc...»
Je l'ai dévoré.

18 septembre 2009

La Horde dans Le Devoir


Découvrez La Horde Vocale par ce long article dans Le Devoir.
N'oubliez pas notre prestation de ce soir pour la fête à Vian à l'Usine C.

15 septembre 2009

Meurtres et mystères aux enchères


La Capitale du Mont-Royal organise son encan annuel au profit de l’ATSA et de l’Itinéraire.
Le jeudi 24 septembre 2009, au Cabaret La Tulipe, 4430 rue Papineau!
Pour faire monter les enchères et offrir un lot original (le n°41), je me suis engagé à écrire une soirée Meurtre et Mystère sur mesure pour six personnes. Ça va saigner au souper !

Le mot de Natalie Clément :
«Les agents de La Capitale du Mont-Royal vous auront cuisiné multitude de bouchées qu’ils vous serviront dès 17 heures et qu’ils accompagneront de bière et de vin. Au son de la musique lounge du DJ LeMonk, vous pourrez en profiter pour repérer les lots qui vous intéressent parmi ceux qui seront présentés au cour de la soirée.
Menée en duo cette année par nos commissaires-priseurs maison, Marie-France Du Sablon et Pierre Noël, la vente aux enchères débutera à 18h30.
J’ai d’autant plaisir à vous annoncer cet encan qui se reproduit avec succès chaque année, que je participe au lot #41 : Un souper Meurtre et Mystère sur mesure pour 6 convives, écrit par André Marois, auteur de polars.
Choisissez votre lieu et Lyne Lefebvre et Nathalie Clément cuisinent le repas, le servent et font la vaisselle.»

On vous attend !

11 septembre 2009

Terminus Sherbrooke


En rangeant mes fichiers, je suis tombé sur cette courte nouvelle écrite pour la magazine Urbania, spécial style, de l’hiver 2005.
Trois auteurs : Nadine Bismuth (romanesque), Evelyne de la Chenelière (théâtral) et moi-même (polar), devions chacun raconter la même histoire, avec notre propre style.
L’exercice fut plutôt amusant. J’ai donc décidé de l’enregistrer pour ma baladodiffusion, que j’ai négligée depuis novembre 2008.
Voici donc Terminus Sherbrooke : la brève histoire d’un Français en vacances à Montréal, qui tombe sur une vieille connaissance...

Téléchargement ou abonnement gratuit par la boutique iTunes Store (tapez «marois» dans les podcasts).

09 septembre 2009

Illustrateur en série


Une expo avec les meilleurs illustrateurs québécois du moment.
Vernissage le 10 septembre, à L'Illustre Galerie.
Manquez pas ça!
Plus de détails ici.

08 septembre 2009

Zone d'inconfort


Illustration: Alain Pilon
Jusqu'où iriez-vous pour faire parler de vous?
Seriez-vous prêts à quitter votre zone de confort, risquer votre vie et celles des autres, pour assurer la promotion de votre marque?
Début de réponse dans ma chronique de septembre du magazine Infopresse, lisible ici.

03 septembre 2009

Recueils de nouvelles, prise 5

Le bar des habitudes, Franz Bartelt, 256 pages, 16 nouvelles

Un coup de cœur, comme disent les libraires en chaine. L’auteur du Le Jardin du bossu (Série Noire) signe ici une série de textes aux univers aussi extravagants qu’absurdes. Franz Bartelt publie beaucoup (ce n’est pas un reproche) et je n’aime pas tout, mais là...
Ça part toujours d’une idée simple, mais inattendue, qui pourrait presque arriver à n’importe qui, dans n'importe quel bistro.
Un bar où il n’y a pas de nouveaux clients depuis quinze ans, jusqu’à ce matin-là...
Un type amoureux de sa femme, qui se réveille avec l’idée de la tuer.
Un gars qui est mou de naissance.
Un client qui affirme peser plus qu’il n’en a l’air.
Un autre qui est jaloux pendant cinq minutes par jour, pas plus.
Un tonton avec une tête d’assassin
...
Les récits sont courts. Le style est jubilatoire. On rit, on dévore. Essayez !

29 août 2009

Le clou à la porte


Un court texte dans le magazine Plaisirs de vivre de septembre.
La photo-montage est de Jean Longpré.
Un clou incompris se désole de son exclusion...
(Une histoire un peu marteau).

27 août 2009

L'ouverture du FIL

Joie ! Notre ensemble a capella La Horde Vocale donnera son concert hommage à Boris Vian lors de l’ouverture du FIL (Festival International de Littérature) à l’USINE C, le vendredi 18 septembre à 19 h 30. C’est gratuit...

Un bonheur n’arrivant jamais seul, une exposition des illustrations du recueil Je voudrais pas crever édité aux Allusifs, sera présentée au même endroit.

On en cause dans Le Devoir ici.

24 août 2009

Recueils de nouvelles (spécial sombre)


Petits crimes italiens, collectif, 2007 , 9 nouvelles
Les compilations ne sont pas toujours évidentes à réaliser, la qualité des nouvelles s’avérant trop disparates ou inégales. Celle-ci est une réussite de bout en bout. Les histoires, souvent assez longues, nous plongent dans une Italie réaliste et désabusée. On ne baigne pas dans les clichés de mafia, mais dans des histoires de ratés sympathiques, de salauds sans envergure et de paumés.

Autochtones de la nuit, Stanley Péan, 2007, 20 nouvelles
Le troisième opus d’une trilogie pour ce nouvelliste qui s’assume. Des histoires noires et troubles, dans un climat jamais tendre. L’imaginaire de Stanley Péan n’est pas rose, comme le monde qui nous entoure. L’auteur se plait à nous le rappeler sans ménagement. Tant mieux.

Kentucky Straight, Chris Offutt, 1992, 9 nouvelles
Le pendant d’Annie Proulx, version Kentucky extrême. L’univers de Chris Offutt est viril, misérable et d’une âpreté terrible. Ça se passe au cœur des Appalaches, dans la rudesse du climat et des paysages hostiles. Là où chasse rime avec survie. Aussi raide que de s’envoyer un bourbon cul sec.

20 août 2009

Recueils de nouvelles (spécial Québec)


La mer de la tranquillité, Sylvain Trudel, 2006, 9 nouvelles
Ses textes tournent autour de deux thèmes principaux : l’enfance et les curés. Je note ce recueil pour sa haute qualité littéraire, récompensée aux GG. Pas trop mon style, ni mes sujets de prédilection, mais la plume poétique de Sylvain Trudel mérite largement le détour.

Le sort de Fille, Michael Delisle, 2005, 7 nouvelles
Des histoires simples et fortes, racontées à la première personne, dégageant un certain malaise jouissif. Les nouvelles sont souvent découpées en chapitres. C’est à la fois cru et direct, avec des protagonistes adolescents dans une banlieue très bien rendue. Une prose qui frissonne.

Je jette mes ongles par la fenêtre, Natalie Jean, 2008, 11 nouvelles
Le titre reflète bien l’univers de Natalie Jean : des tranches de désir, de plaisir et d’amour, racontées par des hommes et des femmes aussi lucides que directs. Entre Montréal et Québec, une écriture tantôt légère, tantôt impitoyable, mais jamais neutre. Son présent de l’indicatif nous interpelle, nous accroche. Mention pour les trouvailles stylistiques à savourer lentement.

19 août 2009

Merci Céline Dion!


La nouvelle occupe la une de tous les médias : Céline Dion attend un deuxième enfant.
«Puis, c’est quoi le rapport avec toi, Marois ?»
Le rapport, c’est qu’un matin de 2001, dans un taxi montréalais, j’ai entendu à la radio la même Céline évoquer avec tendresse l’existence de cet embryon, congelé quelque part. Ça m’a donné l’idée de mon roman Les Effets sont secondaires (voir la critique de Christine Fortier dans Voir, avec les commentaires des lecteurs).
J’ai alors imaginé une intrigue où un petit malin décide de kidnapper l’embryon congelé d’une star de la chanson, pour le mettre aux enchères sur Internet. L’histoire navigue ensuite entre expériences médicales et questions d’éthique sur la reproduction assistée (entre autres).
Huit ans plus tard, je suis heureux d’apprendre que la Dion ne s’est rien fait dérober. Comme quoi, on peut trouver son inspiration n’importe où...

17 août 2009

Recueils de nouvelles, prise 2


Les Fourmis, Boris Vian, 1949, 11 nouvelles
Toute la causticité et l’humour de Vian en onze histoires. À savourer : la vision de la guerre racontée avec un cynisme rare dans la nouvelle éponyme Les Fourmis. Les derniers mots valent leur pesant d’explosif.

Insomnies, John Cheever, 2000 pour l’édition française, 16 nouvelles
John Cheever écrivait des nouvelles pour le New Yorker. Il dépeint avec merveille la classe moyenne dans la deuxième moitié du XXe siècle. J’adore l’histoire intitulé Le professeur de musique, où un homme cherche à recoller les morceaux de son couple en allant voir une étrange prof de piano. Ambiance, nostalgie et névroses. Ces seize nouvelles ont été choisies parmi soixante qui avaient gagné le prix Pulitzer en 1978.

La machine à broyer les petites filles, Tonino Benacquista, 1998, 15 nouvelles
L’imagination débridée de Benacquista au service de nouvelles bien noires et sanglantes. «Il suffit de prononcer le mot «Colt» et on a changé de bord». Un style simple, souvent tendre, toujours efficace.

13 août 2009

Recueils de nouvelles, prise 1


Publie-t-on plus de recueils de nouvelles au Québec qu’en France ? m’a-t-on souvent demandé lors de ma récente résidence à Bordeaux. Je l’ignore.
Ici, à part L’Instant Même qui s’est spécialisé dans ce type d’ouvrages, les autres éditeurs semble en publier autant qu’ailleurs. En général, on publie un recueil quand un auteur maison a déjà au moins un autre livre à son actif. Et puis, on sait qu’un roman se vendra – en règle générale – dix fois plus...

Comme écrivain, j’ai publié deux ouvrages de ce type : 38 morts dont 9 femmes (Trait d’Union, 2001) et Du cyan plein les mains (La courte échelle, 2006). Un troisième est en gestation. Un ouvrage à quatre mains avec Luc Baranger devrait aussi voir le jour, quelque part...

En tant que lecteur, certains titres m’ont profondément marqué et j’ai envie de partager ces coups de coeur. Alors, à raison de trois bouquins sobrement commentés par billet, voici le début d’une série forcément subjective sur mes recueils de nouvelles préférés.

Le K, Dino Buzzati, 1966, 50 nouvelles
C’est sûrement le livre qui a déclenché mon envie d’écrire des nouvelles. Découvert en 4e, je l’ai récemment relu avec autant de plaisir. Les histoires de Buzzati, sont brèves, nombreuses, variées, sans digression, teintées de fantastique et se terminent avec une vraie chute. Un classique.

New York tic tac, O’Henry, 1965 pour l’édition française, 30 nouvelles
Des récits du début de XXe siècle, pleins d’humanité et de pauvres gens, de tendresse et de brutalité. La force de O.Henry, c’est la chute souvent humoristique, dans les tout derniers mots de l’histoire.
Il a donné son nom aux O. Henry Awards, prix donnés depuis 1919 aux États-Unis, pour récompenser les meilleures nouvelles de l’année.

Les pieds dans la boue, Annie Proulx, 1999, 11 nouvelles
Des histoires de cow-boys, âpres, authentiques et superbes, dans un Wyoming sans fioritures. L’écriture est noire et crue. Ce recueil contient le célébre Brokeback Mountain qui a été adapté au cinéma par Ang Lee.
Ce n’est pas la première nouvelle à se retrouver sur le grand écran, d’autres exemples viendront.

Et vous, quels sont vos recueils fétiches ?

11 août 2009

BOURSE = ROMAN


photo: Lyne Lefebvre
L’été dernier à la même époque, je recevais un courrier m’avertissant que ma demande de bourse auprès du Conseil des Arts du Canada avait été acceptée.
Depuis un an, j’ai pris le temps d’effectuer des recherches, de préparer un plan, d’écrire, de réécrire...
À ce stade-ci, je termine une nouvelle version de mon roman, suite aux commentaires de ma directrice littéraire. Le livre devrait être publié au début de 2010, aux éditions de La courte échelle. C’est un roman noir avec peu de personnages, une histoire de vengeance. Le plus long que j'ai écrit à ce jour.
Le titre définitif n’est pas encore choisi.
À suivre...

10 août 2009

Jonquet

J'apprends la mort de Thierry Jonquet, auteur français de romans très noirs que j'appréciais énormément. Je me souviens surtout des Orpailleurs, Moloch et Ad Vitam Aeternam (sans blague).
C'était un «pilier du polar social», comme ils disent sur Fluctuat.
Un personnage très important, un auteur charnière. Voir son portrait sur Libération.
Merde alors: 55 ans! Il va falloir que j'écrive plus vite, au cas où...

07 août 2009

Les droits d'auteur en question

L’UNEQ rappelle aujourd’hui à ses membres que « Le gouvernement fédéral procède actuellement à des consultations sur le droit d’auteur. Il prévoit déposer un projet de loi modifiant l’actuelle /Loi sur le droit d’auteur/ dès l’automne prochain. Les tenants de l’élargissement des exceptions pédagogiques et des exceptions pour la recherche sont très bien organisés et particulièrement présents sur la place publique. Ils réclament de plus en plus de gratuité pour les consommateurs sans contrepartie financière pour les auteurs et sont très écoutés par les politiciens. Comme on entend peu le point de vue de créateurs en faveur de la protection du droit d’auteur, il semble que ses seuls défenseurs soient les grandes corporations qu’on accuse, par ailleurs, de déposséder les artistes. Ce qui a pour conséquence, étrange il est vrai, d’éliminer du débat les intérêts de la communauté artistique.»

On peut participer aux débats de cette commission en se rendant sur le site http://www.consultationdroitdauteur.ca.

On peut également télécharger et envoyer une lettre type aux responsables du dossier au fédéral.

06 août 2009

Le gang de la clef à molette


J’ai abordé le thème de l’écoterrorisme dans Les Allergiks. Mes héros adolescents y côtoient une bande de dégonfleurs de pneus qui s’attaquent aux gros 4x4 du Plateau-Mont-Royal. Le sujet me passionne et Le gang de la clef à molette est souvent réapparu dans mes recherches. Les critiques sont unanimement positives.
J’avoue que j’ai attaqué la lecture de ces 486 pages avec un a priori. Je m’attendais à une ode aux grands espaces américains, avec hommage appuyé aux Indiens, à la façon sérieuse de Jim Harrison (que j’adore).
J’ai surtout rencontré quatre personnages totalement énormes, sans retenue, prêts à tout pour détruire ceux qui saccagent leur Utah adoré. Le texte est truculent, hilarant, toujours enragé et féroce.
Particulièrement le dénommé George Hayduke, ancien du Vietnam, totalement enragé, alcoolique, toujours partant et ne reculant devant aucune explosion de ligne de chemin de fer à la dynamite. Ce type m’a fait hurler de rire.
Je vous laisse découvrir ses complices : le doc Sarvis qui brûle les panneaux publicitaires, sa superbe secrétaire Bonnie Abbzug et Seldom Seen Smith, un guide de randonnée polygame, qui connaît la région comme sa poche.
Jamais Edward Abbey ne donne de leçons. Il préfère l’action à la morale. On y apprend comment saboter le plus gros bulldozer du monde, faire dérailler un train chargé de tonnes de charbon, démolir un pont ou un hélicoptère...
Ce roman a été publié en 1975. Sur le quatrième de couverture, l’éditeur français Gallmeister (spécialisé en «nature writing» (sic)) nous explique qu’il a été vendu à des millions d’exemplaires. C’est la Bible des défenseurs de la nature, version Rambo avec humour.
Sincèrement, ça se lit très bien en 2009. Quelle jubilation !
Abbey (décédé en 1989) avait écrit une suite : Le retour du gang de la clef à molette, qu’on nous promet «encore plus noir et déjanté» que le premier.

29 juillet 2009

Baskatong, prise 2



27 juillet 2009

Baskatong, prise 1


Quelques souvenirs griffonnés lors d'un séjour au bord du réservoir Baskatong, ici-même.


Broum broum et vrou-vrou

11 juillet 2009

À vendre


illustration: Alain Pilon
Peut-on tout vendre ? Certains prétendent que oui.
C’est ce que vous pourrez lire dans ma chronique d’été du magazine Infopresse de juillet-août, justement intitulée : Tout s’achète et tout se vend.

À lire ici sur le site Infopresse.com.

10 juillet 2009

Really made in Canada

J’ai un compteur sur mon site Internet pour voir le nombre de visites et leur provenance. Le genre de gadget qui vous rend totalement mégalo ou déprimé.
Depuis quelques temps, je reçois des visites en provenance d’un lien intitulé Really made in Canada. Curieux, je suis allé voir de quoi il s’agissait.

Voici ce qu’on peut lire sur leur page d’accueil : « Welcome to the REALLY Made IN Canada™ PROJECT, home of VERIFIED Canadian™, the "Made in Canada" Directories, "Made in Canada" News, our proprietary Statements Of Disclosure, and a growing ensemble other popular "pro-Canadian" online tools to Protect "Made in Canada"™ - and ALL that involves! We've been at this project for years, and our work, combined with the work of other dedicated organizations like ours, is responsible for changes in laws, regulations and attitudes which are essential to the well-being of Canadians, the Canadian economy, our resources, and the environment.»

Ce site n’existe qu’en anglais et le Québec n’y apparait jamais dans la liste des provinces canadiennes. Le message a le mérite d’être clair : Québec is not really canadian.

Mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi plus d’une centaine de personnes sont venues de ce site pro-canadian jusqu’au mien ? Mes livres sont publiés au Québec, en français. Ils ne sont donc pas «really made in Canada».

Quelqu’un peut-il m’expliquer ?

09 juillet 2009

Je vous chie au nez

Commentaire très sympathique sur la performance de la Horde Vocale au Festivoix de Trois-Rivières 2009, avec un extrait vidéo.
Ici et là.

04 juillet 2009

Pomme Z à Fantasia


La court-métrage Pomme Z, adapté de ma nouvelle éponyme, a été sélectionné dans la catégorie Courts-métrages québécois DIY (Do It Yourself) au festival FANTASIA 2009.
Co-réalisé par Julia et Charlie Marois (oui, ce sont mes enfants), il sera projeté le samedi 25 juillet 2009 à 15h30 à la salle J.A. Desève - 1455 boul. de Maisonneuve Ouest.
Si vous avez aimé mon recueil de nouvelles (Du cyan plein les mains, éd. La courte échelle) d’où est extrait cette histoire, vous aimerez le film. Sinon, allez voir le film d’abord et lisez le livre ensuite (ou l’inverse ?)

Synopsis :
Dans ce monde-là, on peut utiliser la fonction POMME Z pour revenir en arrière une fois dans sa vie, effacer une erreur sans que les autres ne s'en rendent compte.
Bob et Lucien se retrouvent dans un bar de Montréal. Lucien n'a plus sa Pomme Z depuis vingt ans. Bob vient de s'en servir. Lucien veut savoir ce qu'il a effacé.

03 juillet 2009

Le Lac aux Adons


À découvir dans le numéro 31 de la revue Alibis, qui sort prochainement - des histoires noires autour d'un thème imposé: un lac...
Ma nouvelle s'intitule Le Lac aux Adons et je ne veux rien en dire, sinon qu'il y a des gars qui savent profiter des occasions qui se présentent.
D'autres auteurs québécois sont au rendez-vous: Benoit Bouthillette, Robert Soulières et David Sionnière.
L'été s'annonce sanglant, ce qui ne peut que nous réjouir.

02 juillet 2009

Tanguy Viel

J’ai découvert Tanguy Viel grâce à Une brève histoire du roman noir. Jean-Bernard Pouy y classe cet auteur dans la catégorie des «intellos». Il a bien raison, car publier du polar aux éditions de Minuit n’est pas l’endroit le plus attendu. Quoique Jean Echenoz et son Cherokee n’ont rien à envier à Viel.

Insoupçonnable de Tanguy Viel, Minuit, 2006, 138 pages
Ce qui est jouissif dans ce livre, c’est de retrouver les codes du polar : une intrigue prenante (ici une arnaque montée entre un faux frère et sa blonde), des personnages cyniques et calculateurs, avec une plume remarquable. L’écriture tout en finesse, en ironie et en trouvailles, crée toute la différence. Une bonne histoire racontée avec style, ça donne un grand bouquin.

L’absolue perfection du crime de Tanguy Viel, Minuit, 2001, 175 pages
Trois petits malfrats de province montent un gros coup : la casse du casino. Pierre raconte et son récit est superbe. Des phrases longues, tarabiscotées et magnifiques. La construction du roman nous captive. Il y a l’avant, le pendant et l’après de leur vol audacieux. C’est du vrai polar, avec des flics, des fusillades, des poursuites de voitures et ce ton pour les raconter...
Si tous les romans policiers étaient si bien écrits, la littérature dite «blanche» aurait depuis longtemps disparu.

01 juillet 2009

ZULU

ZULU de Caryl Ferey, Série Noire Gallimard 2008, 393 pages
J’ai enfin lu ce polar couvert d’une kyrielle de prix fort mérités. Pour le résumé de l’intrigue, cliquez ici.
Un ouvrage remarquablement documenté sur l’Afrique du Sud, mais sans que ça devienne une carte postale prétentieuse. C’est très noir (sans jeu de mots), dense, violent, efficace et prenant. Les personnages de flics sont bien définis, sans caricature excessive, ni trop cons, ni trop bons... J’ai apprécié l’écriture sobre et ciselée, débarrassée de tout argot passé date.

J’aimerais d’ailleurs faire le parallèle – si c’est possible – avec le dernier roman de Maurice G.Dantec : Comme le fantôme d'un jazzman dans la station Mir en déroute. Je n’avais pas fréquenté cet auteur depuis Babylon Babies, mais une critique de Norbert Spehner dans Alibis n°30 a éveillé ma curiosité. J’ai été surpris de retrouver ce parler banlieusard des années 80. Dantec vit au Québec depuis une quinzaine d’années, mais son écriture ne présente aucune trace nord-américaine. Le héros y porte un blue-jeans...

Je tiens ici à remercier la Grande Bibliothèque du Québec (la BAnQ) pour ces deux gracieuses lectures...

30 juin 2009

Mercis tardifs

J’avais écrit une série de remerciements qui devait figurer à la fin du treizième épisode des Allergiks, mais les mystères de l’édition les ont effacés.
Cet épisode ayant été publié une semaine plus tôt que prévu, l’urgence explique possiblement cela.
Mais comme je tiens vraiment à exprimer ma reconnaissance à certaines personnes, voici les mercis disparus :
«André Marois tient à remercier :
- son éditrice Hélène Derome, pour avoir pensé à lui pour ce projet hors du commun ;
- sa directrice littéraire Geneviève Thibault, pour l’avoir poussé dans ses derniers retranchements ;
- le commandant Richard Dupuis de la Section de crimes majeurs de la SPVM, pour ses précisions techniques ;
- Louise-Isabelle Rivard, médecin urgence et soins palliatifs à l’institut de Cardiologie de Montréal, pour ses conseils avisés ;
- sa réviseure Julie-Jeanne Roy, pour sa collaboration efficace et constructive ;
- sa blonde Lyne Lefebvre, pour ses lectures impitoyablement justes ;
- et surtout ses enfants Julia, Charlie et Jérémie, pour leur soutien, leur écoute et leur aide précieuse. Sans eux, Les Allergiks n’auraient jamais pu voir vu le jour.»

22 juin 2009

J'irai pas cracher sur sa tombe


23 juin 1959 : Boris Vian succombe à une crise cardiaque en visionnant l’adaptation cinématographique (qu’il désapprouvait) de son roman J’irai cracher sur vos tombes.
Versons donc une larme sincère pour ce cinquantième anniversaire de sa mort.

J’ai toujours été inspiré par l’éclectisme de Vian, par son écriture éclatée et son air de ne pas trop se prendre au sérieux. Je suis donc heureux d’avoir pu lui rendre hommage à deux reprises cette année.

D’abord, en écrivant la préface du recueil Je voudrais pas crever édité par Les Allusifs. La designer Lyne Lefebvre vient d’ailleurs de gagner un nouveau prix pour ce livre, au prestigieux concours AIGA 50 Books/50 Covers.

Ensuite, en le chantant avec La Horde Vocale. Interpréter un répertoire 100% pur Vian, composé d’arrangements originaux écrits par Jean-François Julien, c’est le bonheur. Pour ceux qui auraient raté le spectacle Moulins à Vian, nous chantons en 1ère partie de Mes Aïeux au Mondial Choral de Laval le 24 juin, puis au Festivoix de Trois Rivières le 2 juillet.

Enfin, je ne peux résister au plaisir de vous signaler la parution de J’irai me crosser sur vos tombes, roman pornographique concocté par l’ineffable Ed Hardcore et publié en ligne par l’éditeur Robert ne veut pas lire.

19 juin 2009

Refaire sa vie


«Quand ta femme t’a quitté parce que tu n’avais pas d’allure, il ne te reste plus qu’à engager – de gré ou de force – des spécialistes du design qui vont t’aider à refaire ta vie. Le résultat ne sera pas forcément celui que tu attendais.»
C'est le préambule de ma nouvelle Refaire sa vie tout juste publiée dans Urbania de l'été 2009, spécial design.
Vous verrez qu'on peut parler d'esthétique de manière assez radicale...

J'ai découvert les superbes gravures de Caroline Robert en ouvrant le magazine; son traitement m'a fort agréablement surpris.