02 juillet 2009

Tanguy Viel

J’ai découvert Tanguy Viel grâce à Une brève histoire du roman noir. Jean-Bernard Pouy y classe cet auteur dans la catégorie des «intellos». Il a bien raison, car publier du polar aux éditions de Minuit n’est pas l’endroit le plus attendu. Quoique Jean Echenoz et son Cherokee n’ont rien à envier à Viel.

Insoupçonnable de Tanguy Viel, Minuit, 2006, 138 pages
Ce qui est jouissif dans ce livre, c’est de retrouver les codes du polar : une intrigue prenante (ici une arnaque montée entre un faux frère et sa blonde), des personnages cyniques et calculateurs, avec une plume remarquable. L’écriture tout en finesse, en ironie et en trouvailles, crée toute la différence. Une bonne histoire racontée avec style, ça donne un grand bouquin.

L’absolue perfection du crime de Tanguy Viel, Minuit, 2001, 175 pages
Trois petits malfrats de province montent un gros coup : la casse du casino. Pierre raconte et son récit est superbe. Des phrases longues, tarabiscotées et magnifiques. La construction du roman nous captive. Il y a l’avant, le pendant et l’après de leur vol audacieux. C’est du vrai polar, avec des flics, des fusillades, des poursuites de voitures et ce ton pour les raconter...
Si tous les romans policiers étaient si bien écrits, la littérature dite «blanche» aurait depuis longtemps disparu.

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