L’histoire
remonte à mai 2010, quand j’étais
encore chroniqueur à Infopresse. J’avais publié un texte intitulé Touristes à tout prix, illustré par
Alain Pilon. « Quand l’auteur de polars en moi s’acoquine
avec son double publicitaire, ça donne une chronique sanglante où un petit
village inconnu décide de faire parler de lui d’une manière assez terrible. »
L’idée me semblait suffisamment
prometteuse pour que je décide de la reprendre et la développer. J’ai donc écrit
une nouvelle sur ce thème, puis j’ai voulu en faire un film, intitulé Meurtres au village. J’ai proposé un
synopsis à mon agent de l’époque, qui a trouvé un réalisateur intéressé. J’ai
retravaillé pendant plusieurs mois avec lui, jusqu’à obtenir un synopsis long,
de 13 pages. À l’automne 2012, le travail était suffisamment abouti pour
que mon agent et le réalisateur partent en recherche d’un producteur.
Chacun son métier; je les ai donc
laissés prospecter. Un an plus tard, sans nouvelles, je me suis rendu compte
que pas grand-chose ne s’était passé.
J’ai alors relu mon synopsis et je ne l’ai
pas aimé. Ça s’éloignait beaucoup trop de l’idée initiale, ça louvoyait entre
la comédie et le noir. Bref, j’ai décidé d’abandonner ce projet de film. J’ai
quitté mon agent et peu après, j’ai reçu un courriel de Geneviève Thibault qui
développait la collection Héliotrope noir. Je lui ai présenté mon idée résumée
en quelques lignes, elle a aimé ça, mais en précisant que mon roman devait s’ancrer
dans un lieu défini. « Héliotrope noir propose de tracer, livre après
livre, une carte inédite du terrain québécois, dans laquelle le crime se fait
arpenteur-géomètre. »
Mon histoire se déroulait alors dans un
village québécois imaginaire, que je voyais dans la Beauce. J’ai plutôt décidé
de situer mon roman à Mandeville, dans Lanaudière, que je connais très bien.
J’ai
passé l’été 2014 à sillonner le coin, à me documenter sur l’historique du
village, à discuter avec les gens. Et j’ai écrit la première version de Bienvenue à Meurtreville. La trame
narrative restait celle que j’avais prévue, mais les lieux ont imprégné chaque
page, transformant l’ambiance et modifiant le cours de choses.
Annie Goulet a
pris le relais de Geneviève à la direction littéraire et le roman s’est encore
bonifié, jusqu’à devenir le livre qui est lancé mardi 12 avril.
Je suis le cinquième auteur à publier dans cette collection et j’en suis très heureux.
Je suis le cinquième auteur à publier dans cette collection et j’en suis très heureux.
Premier commentaire de Norbert Spehner
sur FB : «Férocement drôle et jouissif !»