22 décembre 2021

Mes 12 best lectures de 21

 

Les sapins tournés de Mr. Wall à Percé

 

Du noir, mais pas que.

Des romans, mais aussi trois essais, deux bd, des nouvelles et de la poésie, toi.


À la ligne - Feuillets d’usine, Joseph Ponthus, Éditions de la Table Ronde, 2019

Des vers sans rime ni ponctuation pour raconter le quotidien d’un ouvrier à l’usine et dans un abattoir. Tout sauf superficiel et fabriqué, si loin d’une autofiction qui s’apitoierait sur son propre sort. Joseph Ponthus raconte la douleur, la précarité et l’épuisement avec toujours un rappel à la littérature et la chanson françaises pour tenir le coup. Magistral.

#coupdecoeur

 

Œdipe n’est pas coupable, Pierre Bayard, Minuit, essai, 2021

Bayard décortique Œdipe Roi de Sophocle pour démontrer qu’Œdipe est innocent. Freud, René Girard et Voltaire font partie des nombreux invités de cette brillante enquête, passionnante, érudite et même amusante.

#parricide

 

Hôtel de verre, Emily St. John Mandel, Alto, 2021

L’amour malgré tout, l’ambiance tendue, l’écriture fine. Je suis fan de cette écrivaine. Très différent de Station Eleven et c’est tant mieux. Un style à la hauteur de mon plaisir.

#pyramidedeponzi

 

L’inconnu de la poste, Florence Aubenas, L’Olivier, 2021

Une longue enquête pleine d’humanité et de suspense sur un meurtre irrésolu et un suspect aussi attachant qu’ambigu. Lecture addictive.

#coldcase

 

Wendy, Maître ès art, Walter Scott, bd, traduction de Daphné B, La Pastèque, 2021

Wandy fait sa maîtrise aux beaux-arts de l’Université de l’Enfer (Ontario). Hilarant, déjanté, trash, sans issue.

#déjantée

 

Un homme dans la foule, 1957, Budd Schulberg, nouvelle traduction de Christophe Mercier, éditions des Équateurs Parallèles, 2017

On croit lire l’ascension de Trump. Le parcours incroyable d’un manipulateur des médias, fabulateur et charismatique. La traduction précédente était nettement moins bonne. Cette nouvelle a été adaptée par Élia Kazan au cinéma en 1957.

#populisme

 

Les cowboys sont fatigués, Julien Gravelle, Leméac, 2021.

Un vrai roman noir québécois (plutôt rare) qui se déroule au nord du lac Saint-Jean. Un peu de Breaking bad chez les redneck keb. Langue parlée très bien sentie. De l’action, des méchants et une réédition au Seuil.

#romannoir

 

L’assassin qui est en moi, 1952, Jim Thompson, Rivages, 2012, première traduction intégrale par Jean-Paul Gratias.

Relecture de ce chef-d’œuvre du roman noir, sans concession, sans happy end. On est souvent mal à l’aise et c’est bon signe. «Probablement le récit le plus crédible et le plus effrayant que j’ai rencontré, écrit à la première personne, sur un esprit déformé par le crime. » selon Stanley Kubrick.

#dérangeant

 

Propriété privée, Julia Deck, Éd. Minuit, 2019

Satirique version moderne de l’installation d’un couple de bobos dans un écoquartier. Les voisins viendront forcément tout gâcher. Le ton est joyeusement dépressif.

#jubilatoire

 

Ce qu’il faut de nuit, Laurent Petitmangin, La Manufacture de livres, 2020

Un père militant communiste et ses deux fils, milieu ouvrier. Lorsque l’aîné se rapproche du FN, tout dérape. Juste, émouvant et intense. Humain, quoi.

#touchéenpleincoeur

 

Ton pays sera mon pays, Philippe Manevy, Leméac, essai, 2021

Manevy a quitté la France pour s’installer au Québec avec sa femme québécoise. Il raconte ses découvertes, émotions, lectures, différences. L’immigration, l’intégration : pas toujours simple. J’y ai retrouvé plein d’éléments vécus et découvert beaucoup d’autres.

#mauditfrançais

 

Tu ne tueras point, Hondalette-Tripp-Doisneau, Le Lombard, 2021.

Un recueil de faits divers mis en bd. Impossible de n’en lire qu’un. La misère du quotidien en images.

#plaisircoupable