22 juillet 2010

Mes deux pavés de l'été


Pendant mes vacances, j’ai dévoré deux briques publiées chez Sonatine.

Au-delà du mal de Shane Stevens. 759 pages.

Ce roman serait la première histoire de tueur en série jamais écrite. Sa traduction française arrive vingt-cinq ans après sa parution originale.

Un récit captivant qui suit le cours des événements en nous racontant les origines du tueur, puis ses méfaits et surtout, l’incidence de ceux-ci sur le monde politique, policier, journalistique. Les enquêtes avancent en même temps que les meurtres se multiplient. Impitoyable et fascinant, quoique parfois un peu répétitif et didactique.


Les lieux sombres de Gillian Flynn. 484 pages.

D’emblée, j’ai adoré le ton de la narration : ironique mais pas trop, d’une franchise absolue. Ensuite, la construction avec ce parallèle entre passé et présent, les différents points de vue des victimes du massacre originel et du témoin devenu adulte : ça fonctionne avec un rare brio. C’est truffé de réflexions et de petits mots d’une justesse jouissive. J’y ai un peu retrouvé le Chuck Palahniuk de Choke (un petit peu).

Surtout, le lecteur est totalement respecté. Gillian Flynn ne cache rien et ne nous prend pas pour des imbéciles. Le livre avance sans temps morts ni répétitions. On y croit. Mon coup de cœur.


J’avoue que Sonatine cartonne. Cette jeune maison d’édition publie aussi le désormais célèbre R. J. Ellory. Seul le silence m’a moins convaincu. J’y sentais trop l’écrivain dans la narration. Au contraire des Lieux sombres où les descriptions fonctionnent par petites touches sensibles, on a là des parties plus convenues. La seconde partie, où le héros devient écrivain, m’a ennuyé. Comme toute la finale, d’ailleurs.

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