01 avril 2013

3 romans américains

Le Diable, tout le temps
Nommé meilleur livre de l’année 2012 par le magazine Lire, le roman de Donald Ray Pollock mérite amplement ce titre. Ici, on parle de littérature de haute volée, dans les sphères de Cormac Mc Carthy. L’écriture est superbe, très dure, sans filtre. L’histoire suit les parcours du côté des pauvres, des paumés de la campagne de l'Ohio. Ça râpe et ça dérape. Un grand livre.
Pike 
Ce premier roman de Benjamin Whitmer est très brutal, très noir, très américain, très glaçant, très dérangeant, très direct. Donc très bon.
La vérité sur l’Affaire Harry Quebert
Le best-seller de Joël Dicker a été écrit en français, par un Suisse, mais il est 100 % américain. L’écriture volontairement simple, New York et le New Hampshire, les personnages, l’intrigue : tout y est. On tourne les pages sans pouvoir s’arrêter et je comprends pourquoi les Français l’ont adoré, car il y a là aussi tous les clichés qu’on adore : le jeune écrivain surdoué face à l’angoisse de la page blanche, le vieil écrivain célèbre qui cache un secret, l’adolescente mystérieusement disparue... Il y a du Roth et du Lolita. J’ai trouvé que la multiplication des points de vue était de trop, comme certaine coïncidences. Mais ne boudons pas notre plaisir, car c’est extrêmement bien ficelé et on ne peut pas le lâcher avant la fin des 650 pages.
On peut écouter ici une longue entrevue de l’auteur à l’émission airelibre.tv



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