Je me suis intéressé à ce livre lorsque j’ai
appris que Jacques Audiard en avait réalisé l’adaptation. Le fait qu’il
s’agisse d’un auteur canadien m’a d’emblée attiré. Encore plus en découvrant
qu’il s’agissait d’un recueil de nouvelles : Un goût de rouille et d’os, traduit en français en 2006 chez Albin
Michel. L’auteur m’était inconnu : Craig Davidson. Né à Toronto, il vit à
Calgary. Il a publié deux autres romans sous ce nom.
Je lis toujours les recueils lentement, une ou
deux nouvelles maximum par jour : pour ne pas les mélanger, pour mieux les
savourer. Dans le cas de ce livre, le rythme était parfait.
Les histoires traitent de boxe amateur, de
combats de chiens, de basket de rue, de misère, d’handicap physique. C’est
toujours très précis, technique, percutant et âpre. Ça secoue les tripes. Les
scènes de combat font mal au ventre. Les descriptions des chiens qui se
déchirent sont terribles. La chute de la nouvelle en question – Un usage cruel – m’a laissé bouche bée.
Les descriptions sont ultra précises : pharmacopée, anatomie, coups et
blessures. Davidson semble savoir de quoi il parle. À côté de lui, j’ai l’impression
d’écrire des romans Harlequin.
J’ai quand même hésité à parler de ce livre à
cause de la dernière nouvelle, la plus longue : Précis d’initiation à la magie moderne. La moins réussie selon moi,
car elle s’éloigne trop de la réalité des autres.
Le film d’Audiard - De rouille et d’os - est une adaptation de l’histoire intitulée La fusée, où un entraineur d’orque est
grièvement blessé, avec des ambiances et des bouts d’autres nouvelles. Mais
n’ayant pas vu le film, je ne m'avance pas trop. Il n’est pas encore arrivé au
Québec. En attendant, bonne lecture !
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