On me pose la question à chacun de mes ateliers dans les écoles, au
primaire comme au secondaire.
Et moi, de répondre :
- À ton avis? Où est-ce qu’on peut bien
trouver mes livres?
- Euh…?
- Dans une bibliothèque ou une
librairie.
Et là, mes jeunes futurs lecteurs ont la même réaction :
- Une librairie? Comme… comme Renaud-Bray, genre?
Ils ne sont vraiment pas sûrs.
- Oui, par exemple. Il y a en d’autres, ça dépend d'où tu habites.
La professeure intervient alors pour donner le nom de la librairie
la plus proche de l’école.
Ouf!
Dans le débat actuel sur l’avenir des librairies, on oublie que
beaucoup d’enfants ne sont jamais entrés dans une librairie de leur vie, parce
que leurs parents n’y mettent jamais les pieds. On leur apprend souvent à
fréquenter une bibliothèque, et c’est déjà énorme, on les traine parfois dans un salon
du livre, mais il serait aussi bien de leur donner des clés pour venir farfouiller
dans les rayons de leur librairie de quartier.
Les déniaiser, en somme.
Je crois que la librairie Monet propose des ateliers dans ce sens,
et d’autres aussi organisent des animations chez elles, mais ça semble trop
peu.
J’ai aussi — une fois – vu une libraire jeunesse animer un atelier
sur son métier dans une école primaire. J’avais trouvé l’idée excellente.
Si on veut que les libraires exercent le plus longtemps possible leur
belle profession, il serait judicieux d’expliquer à plus d’enfants qu’ils
existent.
Tout à fait d'accord, André !
RépondreSupprimerMais le rôle de l'école est, d'abord et avant tout, de faire aimer la lecture aux enfants. Ensuite le processus va s'engager: fréquenter la bibliothèque scolaire, faire un tour à la bibliothèque municipale et finalement, avoir le goût de posséder le livre et se rendre en librairie.
J'aime bien l'idée que la libraire ...et même la librairie ... fréquentant l'élève ...à l'école !
Merci Richard. L'école n'est pas là pour faire le travail des parents, c'est sûr. Mais visiter une librairie, ça change du Costco.
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