Grand plaisir de lecture que ce Cocorico de Pan Bouyoucas (Éd. XYZ).
L’idée de départ avait tout pour me
séduire : après 30 ans d’écriture et 16 polars couverts d’un succès
planétaire, un écrivain décide d’abandonner son personnage fétiche de flic,
dans le coma de son dernier livre, pour écrire un livre plus léger, plus beau.
Et éventuellement atteindre l’immortalité littéraire.
Pour y arriver, Pan Bouyoucas, comme dans
plusieurs de ses livres, envoie son écrivain sur une île de sa Grèce natale.
Son auteur pense y trouver l’inspiration, qui aura du mal à se matérialiser,
car tout le ramène vers le polar. C’est plus fort que lui, mais il refuse cette
facilité.
S’en suit tout un débat sur la superficialité
des polars, leur caractère éphémère, leur vision trop noire de la réalité. Les
dialogues sont nombreux et savoureux, surtout quand le flic de la fiction revient
exiger de son auteur qu’il lui donne une dernière histoire. Quand il lui
reproche tout ce qu’il lui a fait subir dans ses 16 aventures, plus sombres les
unes que les autres.
L’écrivain refuse d’écrire un nouvel épisode
policier. Il s’acharne autour d’une idée : le chant du coq - d’où le
titre. Il tourne en rond. Son personnage revient à la charge, se moque de lui.
J’ai dévoré ce livre, touché par le thème,
l’écriture fluide, l’humour aussi.
Pan et moi, nous nous sommes connus lors du
lancement des éditions Les Allusifs en 2001. Il y publiait L’autre, et moi Tête depioche. Ce fut une très belle aventure, intense et joyeuse.
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